La Suède est un pays hautement avancé dans les domaines ayant trait à l’industrie lourde. Le pays le serait également sur le plan de la législation, beaucoup plus flexible qu’en France, ce qui permet à ses start-up d’oser. Ces dernières sont toujours plus nombreuses à mettre au point des inventions à forte valeur ajoutée. Comme en juge cette puce NFC qui donne la possibilité à son porteur de se passer de l’achat d’un billet de train, entre autres. Alors que le pays est peu à peu gagné par la folie des véhicules électriques, le problème de la rareté des stations de recharge continue de conforter quelques réticents à ne pas passer le cap. Pour les motiver davantage, l’État scandinave vient d’inaugurer l’eRoadArlanda, la première route au monde capable de recharger les véhicules électriques.

eRoadArlanda, la première route électrique du monde

La première route électrique du monde mesure 2 km. Située dans le réseau routier secondaire, l’eRoadArlanda relie le terminal de fret de l’aéroport Arlanda de Stokholm au centre logistique de l’installation de transport aérien.

eRoadArlanda première route électrique de la Suède et du monde Crédits photo InHabitat

L’eRoadArlanda est somme toute banale. On retrouve au centre de chacune des voies qui la constituent un fin tunnel au sein duquel sont encastrés deux rails miniaturisés. Ces deux rails sont reliés au réseau électrique de la ville et ont pour rôle de transporter de l’énergie qui sera ensuite transférée aux véhicules grâce à un bras amovible de conduction situé au-dessous de leur châssis.

L’objectif étant à terme de doter 20 000 km de route de rails de recharge pour voitures électriques. Ce qui est tout à fait faisable. En effet, à raison d’un million d’euros la construction du kilomètre de route électrique, la transformation des routes suédoises reviendrait 50 fois moins cher aux pouvoirs publics que la construction de lignes de tramway par exemple.

La Suède, toute une politique environnementale

L’actualité contemporaine ne fait état au fur et à mesure que de petites révolutions isolées en Suède dans le domaine de l’écologie. Cependant le pays semble être ancré dans une politique environnementale à laquelle prennent part l’État, les habitants et les acteurs privés. Tout le monde joue apparemment le jeu.

En effet, le pays s’est engagé à réduire ses émanations de gaz à effet de serre de 70 à 80 % d’ici 2030. Il deviendrait dès lors le premier pays développé sans énergies fossiles. Pour y parvenir l’État rachète les déchets de ses voisins. Puis les transforme en énergie utilisée pour alimenter les foyers. En outre, des firmes locales font également des efforts en ce sens. Notamment Volvo, l’emblématique constructeur automobile suédois, qui annonçait l’an dernier son intention de proposer d’ici 2020 un catalogue essentiellement constitué de véhicules électriques. Sans oublier le vélo, principal mode de locomotion qu’ont adopté les Suédois il y a belle lurette.

Une station de location de vélos Crédits photo PxHere

En somme, au final toutes les pièces du puzzle assemblées pointent en direction d’une réelle envie générale d’aller de l’avant et d’adopter un quotidien résolument plus respectueux de notre planète. Il en est de même pour les voisins norvégiens et finlandais. Ce qui n’est pas le cas des pays du sud de l’Europe.

C’est l’industrie qui gagne

La solution apportée par la Suède au problème de l’autonomie des voitures électriques permettra à terme de régler d’autres dossiers plus brûlants. Notamment le coût de fabrication des batteries des automobiles électriques.

En effet, plus on disposera de routes capables de recharger en permanence les voitures électriques, moins on aura besoin de batteries capables de tenir des centaines de kilomètres. Du coup, inutile d’embarquer des quantités astronomiques de lihtium-ion à bord de nos véhicules. La diminution de la quantité de lithium-ion entraînerait par ricochet la diminution de la taille de la batterie, qui sera donc moins complexe et coûteuse à produire. En somme, c’est le consommateur et toute l’industrie qui y gagnent.

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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