Une récente étude scientifique confirme ce que beaucoup redoutaient : la Grande Barrière de corail pourrait ne pas survivre. En 2016, 30 % des coraux du récif sont morts à la suite d’une vague de chaleur.
30 % des coraux morts en 2016
L’étude publiée ce jeudi 19 avril dans la revue Nature présente l’état actuel de la Grande Barrière de corail, ce trésor de l’humanité. Si on la sait d’ores et déjà menacée et affectée par les hausses des températures, l’étude nous en apprend encore plus sur sa santé. En 2016, à l’occasion d’une vague de chaleur importante entre mars et novembre, 30 % des coraux présents dans le récif sont morts.
Terry Hugues, coauteur de l’étude, explique que les coraux à branches sont les plus menacés. Ils constituent le lieu de vie des poissons juvéniles. Ceux qui supportent le « mieux » la situation sont les coraux lisses. S’ils sont de bons survivants, ils ne sont pas vraiment utiles comme habitats. La Grande Barrière de corail abrite de nombreuses créatures marines.
La grande barrière de corail pourrait ne pas survivre
Les hausses de températures des eaux entraînent un phénomène de blanchissement. Les coraux sont soumis au stress et l’étude sonne l’alerte. Les vagues de décès sont catastrophiques. Les chercheurs appellent à la protection de tous les coraux survivants qui sont estimés à un milliard. Ils sont les seuls capables de réalimenter l’habitat. La qualité de l’eau doit donc être améliorée de toute urgence.
Si les émissions de dioxyde de carbone se poursuivent comme elles le font, Terry Hugues pense que la Grande Barrière de corail ne survivrait pas. Sur Terre, les récifs ne couvrent que 0,2 % de la surface des océans. Pourtant, ils abritent 30 % des espèces végétales et animales marines. Ils les protègent des prédateurs et leur fournissent de quoi se nourrir. Mais les récifs coralliens protègent aussi les côtes, fournissent de la nourriture aux humains et engendrent le tourisme. Les voir disparaître serait alors une catastrophe pour l’ensemble des êtres vivants.