Si rien ne change, ce sont 143 millions de personnes qui pourraient fuir les effets du réchauffement climatique d’ici 2050… La hausse du niveau de la mer, les pénuries d’eau et les productions agricoles en baisse en seraient les principales raisons.
Le changement climatique : un motif de migration
Dans le monde, les effets du changement climatique sont pour beaucoup de plus en plus visibles. Certaines zones connaissent déjà des difficultés notoires comme la ville du Cap en Afrique du Sud, qui se rapproche dangereusement d’une pénurie d’eau totale, ou d’autres villes côtières pour lesquelles la hausse du niveau des océans commence à devenir problématique.
Le changement climatique est petit à petit devenu un moteur de migration. Des populations entières seraient contraintes de fuir ses effets aussi nombreux que variés. Au total, ce seraient 86 millions d’Africains, 40 millions d’Asiatiques et 17 millions de personnes originaires d’Amérique latine qui pourraient quitter leur lieu de vie.
La menace d’une crise humanitaire à venir selon la Banque mondiale
La Banque mondiale a mené une étude en Éthiopie. Dans ce pays, la croissance démographique est forte, et pourrait atteindre 85 % avant 2050. Le besoin en nourriture sera donc plus important alors que les productions agricoles sont en baisse constante. La situation sera encore amenée à se compliquer. En Amérique centrale (Mexique), les migrations à partir des régions les plus vulnérables aux changements du climat devraient s’intensifier. Les populations sont déjà en train de se concentrer près des zones urbanisées.
La Banque mondiale souhaite donc interpeller les dirigeants politiques du monde entier. Selon elle, le réchauffement climatique est en train de se transformer en une menace économique et sociale pesante et de grande ampleur. Si rien n’est fait pour enrayer ce phénomène le plus vite possible, les effets du changement du climat pourraient dégénérer et se transformer en une crise humanitaire mondiale dans les années à venir.