Le 12 avril prochain, la ville du Cap, située en Afrique du Sud, risque d’être confrontée à une pénurie d’eau. Les quatre millions d’habitants qui y vivent devraient être directement impactés.
La pire sécheresse observée depuis cent ans au Cap
Il y a un an environ, l’alerte a été donnée en Afrique du Sud. En mars 2017, les autorités ont annoncé qu’il ne restait plus que 30 % des réserves d’eau potable pour la ville. Les conditions météorologiques de ces trois dernières années ont été catastrophiques. Il ne pleut presque plus dans la région du Cap. De plus, les mesures de préservation ont été prises trop tardivement. La municipalité est d’ailleurs accusée d’avoir caché ce phénomène aux habitants pour ne pas influencer le tourisme, un facteur économique primordial pour la région.
Les habitants du Cap ont les yeux rivés sur le décompte, annonçant l’arrivée prochaine du « jour zéro ». Celui-ci correspond à la date où les réserves auront atteint 13,5 % de leurs capacités. Et si rien n’est fait, ce sera le 12 avril 2018. Le Cap doit désormais faire face à la pire sécheresse jamais connue depuis plus d’un siècle.
Des mesures qui restent insuffisantes
La ville du Cap est alimentée en eau par des nappes phréatiques et des barrages qui se situent dans l’arrière-pays. Le phénomène El Niño a engendré le déplacement des précipitations vers les océans. Les habitants ont donc été invités à réduire leur consommation d’eau à hauteur de cinquante litres par jour et par personne. Ils ne doivent plus laver leur voiture ni se rendre dans les piscines de la ville. Enfin, le prix de l’eau a nettement été augmenté.
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Pourtant, toutes ces mesures demeurent insuffisantes, notamment si la pluie reste absente. La ville songe désormais à restreindre les points d’eau et empêcher les habitants d’en utiliser chez eux. Chaque personne pourra collecter vingt-cinq litres par jour et le rationnement sera supervisé par la police pour éviter les débordements. La situation est devenue plus que critique.