Allons-nous provoquer la fin d’une grande partie de la biodiversité terrestre?
Les données sont alarmantes. En à peine 40 ans, la planète a perdu près de 50% de sa biodiversité. Ces données sont le résultat d’une étude récente réalisée par la WWF qui semble confirmer ce que de nombreux scientifiques déclarent depuis longtemps: la prochaine extinction en masse de la biodiversité est en train d’être provoquée par l’homme.
Depuis l’existence de notre planète, 5 crises majeures ont eu lieu. Ces catastrophes ont, à chaque fois, rayé de la carte la plupart des espèces vivantes habitant la terre. Météorites, éruptions volcaniques massives, ou autres causes naturelles, ces crises catastrophiques font partie du cycle de la vie.
D’ailleurs, à chaque catastrophe, la biodiversité finit toujours par se développer au fil des millions d’années. Ainsi fonctionne l’évolution et c’est cette série d’événements qui a abouti aujourd’hui à la planète que nous connaissons aujourd’hui.
Cela pose la question de l’existence de notre espèce, l’espèce humaine. A l’échelle de la création de la terre et des crises biologiques majeures qu’elle a subit, nous ne sommes qu’une goutte d’eau dans l’océan. Pourtant, l’espèce humaine recouvre aujourd’hui la quasi-totalité de la terre privant parfois certaines espèces de leur habitat naturel.
L’effet conjugué de l’accroissement démographique et du niveau élevé de l’Empreinte par habitant va multiplier les pressions exercées sur nos ressources écologiques
Pour comprendre la nature et l’importance de la biodiversité, il faut voir la terre comme une machine avec des rouages et des réglages très fins. A chaque fois que nous détruisons une espèce naturelle, c’est un rouage en moins dans la machine terrestre.
Cependant, de ce que nous savons de l’écologie, la biodiversité se développe toute seule si on lui laisse le temps et surtout, si on ne dépasse pas un point critique.
Voici quelques points importants de ce rapport de WWF:
Espèces terrestres
Crédit photo: ROBERTO SCHMIDT
« Les espèces terrestres ont diminué de 39% en 1970 et 2010 et cette tendance ne montre aucun signe d’affaiblissement ». La perte des habitats et l’extension des activités humaines sont généralement la cause de cette perte d’activité. Agriculture, développement urbain, gestion de l’énergie, chasse, sont notamment des activités responsables de cette diminution.
Espèces d’eau douce
« La liste des espèces d’eau douce a diminué en moyenne de 76% ». Les principales menaces pour les espèces d’eau douce sont encore une fois la perte de l’habitat, la pollution des rivières et des plans d’eau et la prolifération d’espèces invasives. De plus, la modification des niveaux d’eau causée par l’irrigation ou les usines hydroélectriques ont aussi un impact sur ces habitats.
Les espèces marines
« Les espèces marines ont diminué elles aussi de 39% entre 1970 et 2010 ». Une réduction très accentuée entre 1970 et les années 80 et qui depuis quelques années, continuent à s’accentuer. Le continent où on note le plus de disparition d’espèces est le continent sud-américain. Les scientifiques estiment aussi que de nombreuses espèces ont aussi pu disparaître dans cette période et encore aujourd’hui avant même qu’on ait pu les découvrir.
Un constat alarmant mais pas sans issue
WWF montre dans son rapport que la perte de biodiversité n’est pas inéluctable. En effet, les pays possédant un fort indice de développement humain (IDH) présentent, eux, une hausse de biodiversité (10%). D’un autre côté, les pays les plus pauvres perdent une grande partie de leur biodiversité du fait de leur incapacité à gérer leurs ressources et à lutter pour conserver leur patrimoine naturel.
Alors, dans un contexte où l’humanité consomme 1.5 fois les capacités des réserves de la planète, quel avenir pour l’espèce humaine?
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