Le Kenya envisage des mesures très fortes pour lutter contre le braconnage des espèces menacées. La peine de mort pourrait être rétablie.
La peine capitale pour avoir braconné
Le Kenya envisage de restaurer la peine capitale (la peine de mort) pour les braconniers, et uniquement pour ces criminels. C’est le ministre kényan du Tourisme et de la Faune, Najib Balala, qui a suggéré l’idée il y a quelques jours. L’objectif de cette mesure sera de sauver ce qu’il reste d’espèces aujourd’hui en danger d’extinction : le rhinocéros et l’éléphant.
Ces derniers sont toujours massacrés pour leurs défenses en ivoire et leurs cornes. La mesure, que beaucoup jugent extrême, fait suite à un nouveau cas survenu dans la nuit du 2 au 3 mai 2018. Deux rhinocéros adultes et un plus petit ont été tués dans le parc national de Meru, qui se situe à près de 350 kilomètres de la capitale Nairobi.
Toutes les autres mesures possibles ont été prises
Au Kenya, les autorités ont déjà pris toutes les mesures possibles pour lutter contre ce fléau. Instaurée en 2013, la loi sur la protection des espèces sauvages a permis de réduire de 78 % le braconnage des éléphants et de 85 % le braconnage des rhinocéros (par rapport aux chiffres de 2012 et 2013). Cette loi punit les braconniers à 200 000 dollars (près de 169 700 euros). Cependant, pour le ministre à l’origine de cette proposition, ces mesures sont encore insuffisantes.
En 2017, neuf rhinocéros et 69 éléphants ont été tués au Kenya. Ces deux espèces sont menacées, et donc en danger d’extinction. En 1970, ce pays africain comptait 20 000 rhinocéros. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 540, selon l’ONG Earthwatch. Le Kenya abrite bon nombre d’espèces menacées telles que les girafes, les éléphants ou les hippopotames. Avec cette proposition, le gouvernement pourrait alors être confronté aux Nations unies, qui sont toujours opposées au rétablissement de la peine capitale.