En Afrique du Sud, le trafic lié aux cornes de rhinocéros perdure. En tout, ce sont 1 028 individus qui ont été tués de façon illégale en 2017.
Moins de spécimens tués qu’en 2016
Les statistiques publiées en janvier par le gouvernement sud-africain révèlent qu’il y a eu 1 028 rhinocéros tués durant l’année 2017, ce qui représente vingt-six de moins qu’en 2016. Toutefois, même si les chiffres progressent, le mammifère reste en danger critique d’extinction. L’Afrique du Sud accueille la majorité des rhinocéros de la planète. Le pays abrite donc 80 % des 29 000 spécimens restants. Depuis 2014, le nombre de tués baisse constamment, mais cela ne suffit pas pour mettre l’espèce hors de danger.
De ce fait, les défenseurs des rhinocéros poursuivent leurs efforts pour alerter l’opinion publique. Il est nécessaire de renforcer les mesures de préservation du rhinocéros. En effet, même si la situation semble s’améliorer, cela pourrait simplement être dû à la dissimulation de carcasses par les parcs nationaux, selon TRAFFIC.
Des cornes très prisées en Asie
En Asie, et particulièrement au Vietnam, les cornes de rhinocéros constituent un produit très recherché. On leur prête des vertus curatives contre les troubles de l’érection, le cancer et d’autres maladies. Pourtant, aucune preuve scientifique ne confirme leur apport médicinal. D’autant plus que les cornes de rhinocéros sont faites de kératine (la même substance qui forme nos ongles).
Par ailleurs, la corruption alliée au manque de coordination entre les différents groupes de maintien de l’ordre public aggrave le braconnage en Afrique du Sud. Récemment, le ministre de l’Environnement du pays déclarait que vingt et un hauts fonctionnaires avaient été inculpés pour des crimes liés au braconnage durant l’année 2017. De plus, ce sont cinq cent deux braconniers et seize trafiquants qui ont également été arrêtés.
Des mesures améliorées et renforcées
Le nombre de spécimens victimes de braconnage dans le parc Kruger a diminué de 24 %. Ce chiffre a été attribué à la formation plus élaborée des rangers couplée à une stratégie anti-braconnage plus efficace. Par ailleurs, des chiens dressés au pistage des braconniers sont également mis à contribution. Enfin, les communications radio ont été améliorées, tout comme la coordination des forces de l’ordre à la frontière avec un pays voisin : le Mozambique.
Pourtant, dans un autre parc situé au nord-est du pays, le KwaZulu-Natal, le nombre des braconnages a augmenté. En novembre dernier, une augmentation de 50 % était prévue par rapport à l’année 2016. En ce qui concerne les autres pays africains, les chiffres officiels de l’année 2017 n’ont pas encore été publiés. Néanmoins, il semblerait qu’une baisse du nombre de spécimens tués serait estimée au Zimbabwe et en Namibie.