L’Agence internationale de l’énergie a publié un rapport dans lequel il est stipulé que les climatiseurs participeraient au réchauffement climatique.
La consommation énergivore des climatiseurs
Plus les températures grimpent, plus les climatiseurs sont nombreux et actifs. Et plus il y a de climatiseurs, plus la planète se réchaufferait. C’est un cercle vicieux qui soulève beaucoup de questions sur l’utilisation de ces appareils. L’Agence internationale de l’énergie a publié un rapport le mardi 15 mai.

Ce rapport révèle que les climatiseurs consomment énormément d’énergie qui est généralement produite par les centrales au gaz ou à charbon. Et ces centrales sont de grosses émettrices de gaz à effet de serre. On estime qu’aujourd’hui il y a plus d’un milliard et demi de climatiseurs installés à travers le monde. La moitié se trouverait en Chine et aux États-Unis. Chaque année, ce sont 135 millions de nouveaux appareils qui sont vendus, soit trois fois plus que dans les années 1990.
Les émissions de CO2 pourraient doubler
La Chine est le premier marché mondial. En 2016, 53 millions d’appareils ont été écoulés. En Inde, une minorité des ménages (4 %) est déjà équipée de climatiseurs, mais il est probable que la demande explose dans les années à venir. L’Agence explique que des milliards d’appareils seront installés dans les pays émergents. Les émissions de dioxyde de carbone pourraient alors doubler d’ici 2050 si rien n’est fait.

Ces appareils auraient un autre autre effet néfaste sur le réchauffement. Pour refroidir les intérieurs, les appareils rejettent la chaleur qu’ils ont pompée. À titre d’exemple, à Paris, ces rejets auraient fait augmenter la température entre 0,25 et 2 degrés Celsius.
L’agence a d’ores et déjà listé des solutions qu’elle détaille dans son rapport. Selon, elle, il est nécessaire de développer la production d’énergie solaire en journée pour répondre aux besoins des appareils. Mais, pour l’organisation, il faut avant tout durcir les normes de consommation électrique des climatiseurs.