Une récente étude menée par l’Institut Alfred-Wegener pour la recherche polaire et marine révèle la présence d’un nombre très élevé de microplastiques par litre d’eau en Arctique.
Dix-sept types de microplastiques différents
Les chercheurs ont analysé des échantillons d’eau gelée provenant de la banquise de l’Arctique. Ils ont dénombré un total de dix-sept types de microplastiques différents. Ces particules mesurent toutes moins de cinq millimètres. Cette petite taille explique qu’il est difficile de les collecter, et elles finissent par s’entasser dans les océans. Dans la glace de l’Arctique, il semblerait qu’elles soient déjà très présentes.
Ce constat interpelle alors que la fonte des glaces s’accélère. Les particules dérivent dans les océans et, aujourd’hui, personne n’en connaît les effets. Les microplastiques sont déjà présents dans l’eau. Les particules sont donc ingérées par les poissons et les crustacés que les humains consomment ensuite. Elles pourraient donc avoir des conséquences sur l’alimentation et la santé. Le plastique engendre déjà des milliers de morts parmi les espèces de la faune marine.
12 000 particules par litre d’eau
L’étude se base sur trois expéditions polaires menées il y a quatre et trois ans. Elle a ainsi pu révéler la présence de 12 000 particules de microplastiques par litre d’eau dans plusieurs échantillons. Ce nombre bat tous les records. En plus d’être nombreuses, les particules sont aussi très diversifiées. Les chercheurs ont trouvé des morceaux de filtres de cigarettes, des microbilles de gommages pour le visage, des résidus de nylon, de peinture et bien d’autres déchets.
Les chercheurs estiment possible qu’une partie des particules de microplastiques proviennent du « continent plastique ». Il s’agit d’un continent entièrement composé de plastiques qui ne cesse de s’agrandir dans l’océan Pacifique. Les courants auraient ainsi emporté des particules jusqu’aux eaux froides du cercle polaire et les auraient contaminées.
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