La Zoological Society of London vient d’ajouter une centaine d’espèces à la liste des reptiles menacés (EDGE), dont la tortue de la Mary River aussi appelée « tortue punk ».
La tortue punk menacée de disparition
La tortue de la Mary River est souvent dotée d’une crête composée d’algues qui lui donne un air très punk. Si elle a l’air plutôt cool, cette espèce de tortue est aujourd’hui menacée. Le nom scientifique qui la désigne est Elusor macrurus, et elle évolue dans l’État du Queensland, en Australie. C’est dans les eaux de la rivière Mary que l’on peut la trouver. Elle fait désormais partie de la centaine d’espèces ajoutées à la liste EDGE de la société zoologique londonienne, créée en 2007.
La tortue de la Mary River est dotée de cloaques. Il s’agit d’organes qui lui servent à uriner, mais aussi à pondre ses œufs et à respirer sous l’eau, directement à travers sa peau. Cette capacité extraordinaire lui permet de rester plusieurs jours sous l’eau sans remonter à la surface. Elle se distingue aussi par les amas d’algues qui se greffent sur sa tête suite à ses longues immersions.
Les reptiles : des animaux uniques trop souvent mis de côté
La tortue de Mary River a été reconnue comme une espèce à part entière depuis 1994. Elle a longtemps souffert d’une certaine popularité en tant qu’animal de compagnie dans les années 70 et 80. Son habitat naturel a également été endommagé par la construction de barrages. Enfin, ses œufs sont prélevés pour le commerce d’animaux. Pourtant, sa maturité sexuelle n’apparaît souvent que vers l’âge de 25 ans.
Rikki Gumbs de l’Imperial College of London explique que les reptiles sont souvent négligés, notamment en termes de conservation des espèces. Il est pourtant essentiel de les préserver tout comme les rhinocéros, les tigres ou les éléphants. La liste EDGE contient aujourd’hui une centaine d’espèces supplémentaires dont le caméléon Brookesia minima de Madagascar qui ne mesure que trois centimètres, et le crocodile Gavial du Gange.
Ça vous a plu ? 4.5/5 (22)