La firme Bee Vectoring Technology (BVT) utilise des abeilles et des bourdons afin de disséminer un fongicide naturel pour lutter contre le botrytis qui menace les cultures.
Une poudre protectrice déposée par les abeilles
Au Canada, la saison des fraises est sur le point de débuter. Certaines cultures ont vu des ruches artificielles s’implanter à proximité. Elles sont composées de colonies d’abeilles qui travailleront à protéger la culture des fraises certifiées issues de l’agriculture biologique tout en vaquant à leurs activités quotidiennes. En effet, une menace pèse sur les plants de fraises : le botrytis. Il s’agit d’une moisissure grise dont quelques spores suffisent à anéantir des champs entiers.
Les ruches placées à proximité permettent de faire évoluer des colonies d’abeilles et de bourdons aux abords des cultures. Pour sortir de leur ruche, les insectes doivent passer par un petit sas qui contient une poudre grise qui se colle à leurs pattes. Ainsi, lorsqu’ils se posent sur une fleur ou un plant, une petite partie de cette poudre tombe. Celle-ci a été brevetée par BVT et contient un champignon sans danger pour la faune et la flore (ainsi que pour les humains) qui bloque l’évolution du botrytis sur les plants.
Une technique potentiellement bénéfique pour les abeilles
Cette méthode de propagation de la poudre ne requiert pas d’eau ni de machinerie lourde. De plus, elle fournit le composé protecteur aux fruits et aux plantes tout en n’engendrant que peu de déchets. En outre, les abeilles sont des travailleuses très efficaces. Durant la période de floraison, une ruche de trois cents abeilles peut entrer en contact avec dix millions de plantes. Si les méthodes de pulvérisation de pesticides biologiques seront toujours utilisées, les abeilles ne seront qu’un « outil » de plus à disposition des cultures.
Pourtant, les abeilles pourraient en tirer des avantages. En effet, la pulvérisation traditionnelle de produits chimiques est nuisible aux abeilles et aux insectes. Les utiliser pour cibler les plantes tout en utilisant des produits naturels pourrait éviter aux agriculteurs d’introduire des pesticides chimiques dans l’environnement.