Des chercheurs sonnent l’alerte : le tigre de Sumatra est en grand danger. La déforestation liée à l’huile de palme pourrait causer sa disparition.
La déforestation menace le tigre de Sumatra
Une étude publiée dans Nature Communications inquiète. La culture de palmiers à huile a de grandes chances de causer la disparition du tigre de Sumatra. L’espèce est déjà en danger et les chercheurs tiennent donc à sonner l’alerte dans l’espoir de la sauver. Ce magnifique carnivore a totalement disparu des îles de Java et Bali. Désormais, ses chances de survie à Sumatra dépendant de la sauvegarde de son habitat.
L’habitat en question a déjà été réduit de 17 % entre 2000 et 2012. La population de tigres a littéralement chuté dans la même période, passant de 727 adultes à 618. Les chercheurs estiment également qu’entre 1990 et 2010, 40 % de la forêt primaire de Sumatra a disparu. Et ce au profit de la production d’huile de palmiers. Plus la déforestation progresse, plus les tigres se retrouvent confinés dans des poches de forêt isolées.
Le braconnage, une deuxième menace pour le grand félin
La demande chinoise en matière d’organes de tigre permet au braconnage de perdurer. Des propriétés spéciales et pouvoirs sont attribués aux organes de ces grands félins au grand désarroi des protecteurs de l’espèce.
Aujourd’hui, il ne reste que deux habitats capables d’accueillir un minimum de 30 femelles en âge d’avoir des petits. Pour les experts, il s’agit du seuil qui permet à une population d’être viable à long terme. Les chercheurs ont exploré les forêts de Sumatra et y ont installé des centaines d’appareils et de caméras. Les tigres sont tous reconnaissables par leurs rayures uniques. Ainsi, ils sont parvenus à déterminer que le territoire d’un félin s’étend sur 400 kilomètres carrés environ.
Les chercheurs ont également pu observer que les populations de tigres présentes dans les forêts primaires avaient augmenté et étaient plus élevées que dans les forêts exploitées. Selon eux, « Sauvegarder les étendues restantes de forêt primaire est maintenant absolument critique ».