En l’espace de cinquante années, les zones dénuées d’oxygène, aussi appelées « zones mortes », se sont largement multipliées et étendues. Irrémédiablement, la faune marine est la première victime.

Manque d’oxygène : le poumon de la Terre suffoque

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas l’Amazonie le poumon de la Terre, mais le phytoplancton que l’on trouve dans les océans. C’est lui qui produit la moitié de l’oxygène que les mammifères respirent. Et pourtant, selon l’étude publiée le 5 janvier par le Global Ocean Oxygen Network dans la revue Science et diffusée par CNRS, certaines zones aussi bien côtières qu’abyssales tendent à manquer d’air.

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Crédit photo Jacob Owens Unsplash

Les analyses montrent qu’en cinquante ans, les zones mortes se sont multipliées par quatre en haute mer. Au large des côtes, ont en compte 500 qui se trouvent au bord de l’hypoxie. En 1950, seulement 10 % souffraient de ce phénomène.

Le réchauffement climatique comme responsable

Il y a plusieurs raisons qui expliquent l’intensification et la multiplication de ces zones. Néanmoins, la principale reste bien le réchauffement climatique. L’eau de surface se réchauffe toujours plus en haute mer, et empêche l’oxygène d’atteindre les profondeurs. Une partie de la faune se retrouve donc privée de l’oxygène indispensable à sa survie. Quant aux côtes, ce sont principalement le rejet des eaux usées et les activités agricoles qui polluent les eaux avec des nitrates et du phosphate qui causent du tort à la biodiversité. Les algues et bactéries se multiplient, et consomment de plus en plus d’oxygène.

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Crédit photo David Clode Unsplash

Ainsi privés d’air, les poissons suffoquent et finissent par être asphyxiés. Les zones mortes sont dépeuplées et celles qui disposent encore d’oxygène observent une importante concentration de la faune. Les espèces sont donc de plus en plus vulnérables à mesure que leur habitat se réduit. Et les maladies se répandent toujours plus facilement. Ainsi, la pollution plastique et la pêche intensive ne constituent pas les seuls enjeux des océans.

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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