L’objectif de l’ONU est de faire aboutir des négociations sur « la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité » des mers et des océans.
Une résolution votée in extremis
Le dimanche 24 décembre, l’Assemblée générale des Nations unies a voté les toutes dernières résolutions de l’année. La haute mer en fait donc partie. En effet, plus de 140 États ont validé l’ouverture de négociations sur le sujet. Ces dernières devraient donc aboutir sur un nouveau traité international de protection de la biodiversité sous-marine.
L’espace marin qui se trouve en dehors des juridictions des différents pays n’est pas totalement dépourvu de règles. Mais il reste cependant très vulnérable face aux différentes exploitations industrielles et scientifiques. Beaucoup convoitent les ressources alimentaires, génétiques et minérales des eaux internationales. Aujourd’hui déjà fortement menacés, les océans ont peu de perspectives si l’on considère les avancées technologiques et démographiques qui sont encore à venir. Ainsi, des actions de protection immédiates sont de mise.
Les enjeux de ce traité sont immenses
Les enjeux dont il est question avec ce traité sont énormes. Ainsi, les négociations qui vont bientôt s’ouvrir devraient durer au moins jusqu’en 2020. Pour rappel, les discussions qui ont mené au feu vert de l’ONU durent déjà depuis plus de dix ans. Serge Ségura, le premier ambassadeur français chargé des océans explique que le traité sur « la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité » des mers et océans « complétera la Convention sur le droit de la mer de Montego Bay adoptée en 1982 ».
À l’époque, on était encore bien loin de visualiser tous les types de pollutions marines qui existent aujourd’hui. Entre le plastique, la pêche au cyanure, les microplastiques, les produits chimiques, et tant d’autres formes de perturbations qui viennent menacer la vie sous-marine, le travail est énorme. Peggy Kalas, qui représente la High Seas Alliance (coalition de 35 ONG créée en 2011) se réjouit de constater que « Nous avons de plus en plus conscience de l’importance de la haute mer pour l’ensemble de la vie sur Terre ».