Officiellement, cette pratique n’est plus autorisée depuis 1998. La Commission européenne autorise un léger pourcentage d’utilisation de cette technique à titre expérimental. Pourtant, beaucoup l’utilisent encore de façon illégale pour pêcher et outrepassent les seuils autorisés.
La pêche électrique : interdite et pourtant toujours pratiquée
La pêche électrique est une technique de pêche qui a été interdite en 1998. Elle est particulièrement brutale pour l’environnement et les poissons qui la subissent. Ces derniers, enfouis dans les sédiments, sont remontés à la surface au moyen d’impulsions électriques.
Depuis bientôt vingt ans, elle est donc interdite. Néanmoins, des dérogations à titre expérimental sont accordées par la Commission européenne depuis 2006. De ce fait, les États membres peuvent, à raison de 5 % par flotte de chalutier, pratiquer cette pêche pourtant brutale pour l’environnement.
Une réglementation qui peine à se faire respecter
La réglementation n’est pas respectée, et particulièrement aux Pays-Bas. Ces derniers ont équipé pas moins de 28 % de leurs chalutiers pour la pratique de la pêche électrique. Une plainte a été déposée à ce sujet auprès de la Commission européenne de la part de l’ONG Bloom. Les principales raisons de l’interdiction de la pêche électrique étaient les conséquences graves qu’elle engendrait. Tandis qu’elle constitue une technique brutale pour les poissons et participe à mettre en danger la biodiversité sous-marine, les petits pêcheurs subissent une concurrence déloyale.
Une source de tensions en mer du Nord
Une pratique intensive de la pêche électrique par les pêcheurs des Pays-Bas notamment met en grand péril les ressources disponibles. Ces derniers considèrent qu’il s’agit d’une méthode efficace puisqu’elle permet de consommer moins de carburant. Alors que les pêcheurs français peinent à remplir leurs filets grâce aux méthodes de pêche traditionnelles, les Néerlandais affirment gagner « 20 % de plus ». Enfin, la question éthique liée à la brutalité infligée aux poissons dérange. Une situation en déséquilibre donc, pour laquelle la Commission européenne devrait apporter une réponse qui ferait suite au dépôt de plainte.