Greenpeace International a mené une enquête sur la provenance de l’huile de palme utilisée par une vingtaine de multinationales. Douze se fournissent auprès de producteurs qui participent à la déforestation.
Greenpeace dénonce les multinationales
Selon l’organisation, les multinationales qui utilisent de l’huile de palme provenant de fournisseurs qui ne respectent pas les normes environnementales sont au nombre de douze. Il s’agit de L’Oréal, Colgate-Palmolive, Mars, Mondelez, General Mills, Hershey, Kraft Heinz, Kellogg’s, Nestlé, Recckitt Benckiser, Pepsico et Unilever.
Ces groupes de l’agroalimentaire sont à l’origine de la destruction de l’équivalent de 130 000 hectares de forêt dans le monde. 40 % de cette surface se trouve en Indonésie, ce qui représente 51 600 hectares. De plus, cette enquête ne tient pas compte de la déforestation causée par le secteur des agrocarburants. L’impact des exploitations d’huile de palme est aujourd’hui bien connu. La Malaisie et l’Indonésie génèrent 85 % de la production mondiale d’huile de palme.
Des producteurs peu scrupuleux
La déforestation se poursuit malgré la certification mise en place « huile de palme durable ». Cette appellation a pour objectif de contrôler les exploitations d’huile de palme dans le monde, et ainsi de réduire l’impact de cette industrie. Or, elle n’est pas toujours respectée. En plus des désastres écologiques générés sur la faune et la flore, les industries exploitantes repoussent les populations autochtones en dehors des forêts.
Les multinationales concernées ont toutes adhéré à la politique « zéro déforestation », mais elles n’en respectent pas les règles. Greenpeace cible en particulier Wilmar International, le plus gros fournisseur d’huile de palme au monde. En 2013, ses représentants avaient décrété la fin de la destruction de tourbières, de la déforestation et des exploitations humaines. Et pourtant, cette enquête révèle que Wilmar est le fournisseur de plusieurs multinationales mises en cause. Si ces entreprises tentent de respecter les normes mondiales, les fournisseurs ne les respectent toujours pas. Beaucoup de chemin reste à faire.