Pendant que 11 départements sont toujours sous vigilance orange en aval et en amont de la Seine et de la Marne, de plus en plus d’observateurs pointent un doigt accusateur sur le réchauffement climatique. C’est le cas du climatologue Jean Jouzel qui pense que ce dernier augmenterait les risques d’inondations.
Pourquoi ces précipitations sans fin en décembre et janvier ?
Selon Jean Jouzel, les hivers doux laissent le champ libre à des masses d’air venant de l’Atlantique. Ces dernières, chargées en eau, provoquent des pluies. Ce sont elles qui ont provoqué des pluies interminables depuis deux mois. Les sols se retrouvent saturés en eau et cela génère des inondations. L’urbanisation massive amplifie les conséquences de ces phénomènes climatiques.
Cette situation de forte pluviométrie est liée au réchauffement climatique qui crée des hivers de moins en moins rigoureux. Cela donne des risques de précipitations plus forts dans les régions où l’océan Atlantique exerce une influence. Selon le climatologue, si on échoue à maintenir le réchauffement sous la barre des 2 °, les perturbations climatiques s’aggraveront. En été, il y’ aura une baisse des précipitations et des risques importants de sécheresse dans les régions limitrophes de la Méditerranée.
Des conséquences climatiques graves
Si les choses ne changent pas, le climatologue pense que : « pour Paris, on ne peut pas exclure des inondations du type de celle de 1910… » Malgré ces risques, la communauté internationale traîne à appliquer l’accord de Paris.
Il a été prouvé que si les promesses faites à la Cop21 sont tenues, en 2030, on sera toujours à 40 % d’émissions de gaz à effet de serre en excès. Les projets de l’accord de Paris doivent de fait être revus à la hausse, dans le cas contraire, le réchauffement climatique atteindra les 3 °. Il amènera avec lui de redoutables conséquences et le retrait des États-Unis, deuxième pollueur mondial, ne fait qu’aggraver les choses.