En 2016 et partout autour du globe, les températures relevées étaient extrêmement chaudes. La faute a longtemps été rejetée sur le phénomène El Niño. Une étude vient juste de l’innocenter.
Des températures extrêmement élevées pour 2016
Entre les canicules en Asie, les eaux anormalement chaudes en Alaska et les records de chaleur observés, 2016 a été une année très particulière. Jusqu’à présent, on rejetait la faute sur El Niño, un phénomène qui réchauffe la Terre régulièrement, mais qui est naturel. Néanmoins, une étude publiée mercredi 13 décembre révèle qu’il n’est en rien responsable. Le seul qu’il faut accuser est le réchauffement climatique.
C’est une première, puisqu’il n’est jamais arrivé que des scientifiques affirment que des phénomènes climatiques extrêmes n’ont pas été (en partie du moins) causés par l’effet El Niño. Ce n’est plus un secret, l’activité humaine (et l’exploitation des énergies fossiles notamment), accentue le risque de sécheresses. Mais aussi d’inondations, de tempêtes et d’autres phénomènes climatiques extrêmes. Mais le réchauffement climatique n’avait jusque-là jamais été désigné comme le seul responsable.
El Niño n’a aucune part de responsabilité à assumer
Même si le phénomène El Niño a bien été actif certaines années comme en 2015 notamment, et au tout début de l’année 2016, sa responsabilité dans la vague de chaleur qui frappé l’Asie a été écartée. Les températures élevées avaient provoqué la mort de près de 600 personnes entre mars et mai en Inde. 2016 a battu des records de chaleur, et s’est ainsi inscrite comme étant l’année la plus chaude jamais enregistrée. Les travaux soulignent que ces températures ont « uniquement été rendues possibles par un important réchauffement anthropique ».
Au large des côtes de l’Australie ainsi que dans le golfe d’Alaska et au détroit de Béring, les températures des eaux ont grimpé à leur point le plus haut de ces 35 dernières années. Les scientifiques souhaitent donc souligner qu’ » un blanchissement massif de la Grande barrière de corail et l’une des proliférations toxiques d’algues les plus vastes jamais détectées près de la côte de l’Alaska ».