Plusieurs objectifs de l’Union européenne viennent d’être rehaussés par le Parlement européen. Cela concerne les énergies renouvelables, les économies d’énergie et l’efficacité énergétique.
De nouveaux objectifs définis pour l’UE
En décembre, les ministres de l’Environnement et de l’Énergie de l’UE se sont fixé un objectif d’au moins 27 % d’énergie renouvelable en 2030. Actuellement, l’objectif est de 20 % en 2020. Pour le Parlement européen, cela reste bien trop insuffisant. Ce dernier a donc adopté trois rapports législatifs en ce mois de janvier, à Strasbourg. Une part plus importante d’énergie renouvelable dans l’énergie globalement consommée est désormais exigée pour 2030. Michèle Rivasi, une collaboratrice aux rapports, explique que ces derniers demandent explicitement « un objectif contraignant de minimum 35 % d’efficacité énergétique à l’horizon 2030, un budget carbone, une stratégie méthane et un dispositif pour lutter contre la précarité énergétique. »
Pour toutes les entreprises européennes, le défi est de taille. Elles sont d’ailleurs invitées à se saisir rapidement de ce marché très prometteur et à ne surtout pas le laisser aux Chinois (comme c’est le cas pour les panneaux solaires). Pourtant, le Parlement a renoncé à rendre les objectifs nationaux contraignants.
La france grandement sollicitée par le parlement
La France s’est d’ores et déjà montrée très volontaire sur la question climatique et souhaite l’être pour les énergies renouvelables. Pourtant, elle fait toujours partie des maillons faibles de l’UE. Selon Eurostat, le pays reste le plus éloigné de ses objectifs pour 2020. La cause principale de ce mauvais score réside dans son choix d’avoir misé sur le nucléaire. D’autres pays, qui ont aussi poursuivi cette voie, ont tout de même investi dans d’autres énergies, à l’image de la Finlande.
Pour la France, l’exploitation d’un secteur en particulier pourrait se montrer intéressante : celui de l’éolien en mer. À condition de se mettre à l’œuvre dès maintenant. En effet, 3 500 éoliennes off-shore sont déjà en place au large de l’Allemagne, du Royaume-Uni et du Danemark. Dans ce secteur, l’Europe est en avance sur le reste du monde. En France, nous venons tout juste d’inaugurer la première éolienne en mer flottante.