La France est aujourd’hui engagée dans une véritable lutte contre le réchauffement climatique. Et pourtant, selon les estimations du ministère de la Transition écologique, elle peine à remplir ses objectifs.
Des objectifs ratés pour 2016
La France n’est pas parvenue à remplir ses objectifs en matière d’émission de gaz à effet de serre durant l’année 2016. Le bilan encore provisoire publié le 22 janvier 2018 par le ministère de la Transition écologique affiche des résultats plus que décevants qui « appellent à une réaction ».
En effet, après être parvenu à atteindre l’objectif de 2015, le pays a émis 463 millions de tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère en 2016. C’est donc 3,6 % de plus que les prévisions. Cette sortie de piste est liée aux secteurs du bâtiment et du transport. Toutefois, on remarque que les émissions enregistrent une baisse de 15,3 % par rapport à celles de 1990.
Comment ce résultat s’explique-t-il ?
L’écart visible entre l’objectif initial et la réalité s’explique par différents éléments conjoncturels. On retrouve donc le faible prix des produits pétroliers qui aurait « incité à la consommation ». L’indisponibilité de plusieurs centrales nucléaires a provoqué un recours plus important à celles qui exploitent le charbon. Enfin, dans les secteurs du bâtiment et des transports, les indicateurs se sont écartés des objectifs dès 2015.
Il s’agit donc là du tout premier « écart à la trajectoire » qui a été définie dans une stratégie nationale « bas carbone ». Chaque année, cette dernière fixe un taux d’émission de gaz à effet de serre à respecter pour chaque secteur. Ainsi, une baisse de 28 % (vis-à-vis de l’année 2013) d’émissions peut être envisagée pour 2028. En 2050, la France vise une réduction des émissions de l’ordre de 50 %. Nicolas Hulot en a profité pour ajouter que le pays « ne peut pas avoir un regard prétentieux » par rapport aux autres nations. Selon lui, il est donc important de renforcer les actions pour espérer rester en phase avec les différents objectifs.