Malgré le désaccord des chasseurs et des éleveurs de la région, deux ourses ont finalement été relâchées dans les Pyrénées-Atlantiques. L’animal en est chassé depuis des siècles.
Une disparition qui n’a rien de naturel
Avec cette opération de réintroduction de l’ours dans les Pyrénées, l’objectif du gouvernement est de sauver une espèce menacée d’extinction. Elle avait été lancée par l’ancien ministre de l’Écologie, Nicolas Hulot. Au début du mois d’octobre, deux ourses slovènes ont donc gagné les montagnes du sud de la France afin d’offrir un avenir à l’espèce.
L’ours est décimé par les chasseurs depuis des décennies, et même des siècles. Les experts sont unanimes : la disparition de l’espèce des Pyrénées n’a rien de naturel. Elle a été causée par l’homme, et notamment par l’autorisation de la chasse jusqu’en 1962. Et malgré la loi, les ours continuent d’être abattus par les chasseurs et les éleveurs.
Les ours sont toujours abattus en France
Deux ourses ont déjà été libérées dans les Pyrénées en 1996. Un chasseur a abattu Melba, l’une d’entre elles, seulement un an plus tard. Les éleveurs accusent les ours de dévaster leurs élevages et de générer des pertes de revenus importantes, malgré les indemnisations de l’État qui sont versées pour les bêtes tuées par des ours (ou des loups). Et les manifestations anti-ours perdurent. En 2017, un groupe de chasseurs encagoulés se disait déterminé à abattre tous ces animaux.
Brut revient sur le sujet en images :
Selon eux, l’État est resté sourd face à leurs demandes. Ils ont donc décidé d’eux-mêmes de rouvrir la chasse à l’ours en Ariège. Ils estiment mener une résistance active face aux actions de l’État. Et pourtant, malgré les menaces, un total de onze animaux ont déjà été relâchés dans les Pyrénées. Et ils se reproduisent. Aujourd’hui, on en compterait 43 en France selon Nicolas Alban, chef de projet pour la réintroduction des deux ourses.