Durant des siècles, le loup a souffert d’une très mauvaise réputation. Dévoreur de troupeaux, mangeur d’hommes et monstre des contes pour enfants, il a subi une campagne d’extermination en France, durant le XIXe siècle, qui a conduit à sa disparition. En 1992, il a officiellement fait son retour sur notre territoire, dans le parc national du Mercantour, au cœur des Alpes-Maritimes.
Pourtant, ce grand retour n’a pas fait l’unanimité. Les agriculteurs et éleveurs ne sont pas prêts à cohabiter avec l’animal. Aujourd’hui, ils sont quatre cents en France. En 2018, quarante d’entre eux seront abattus, afin de « limiter leur population ». Cependant, il faut savoir que protéger les loups offre de réels avantages.
Les loups font vivre les écosystèmes
Les loups ont un rôle essentiel et central dans les écosystèmes où ils vivent. Au fil de leur chasse, ils abandonnent les carcasses des animaux tués, ce qui permet à d’autres espèces de se nourrir. Les dépouilles permettent aussi d’apporter des nutriments essentiels aux sols et à la terre, ce qui profite à la végétation.
Un rôle de régulation des espèces
En tant que prédateur naturel de plusieurs espèces, le loup dispose d’un rôle important de régulation. Il s’attaque le plus souvent aux animaux blessés ou malades, et empêche ainsi le transfert des maladies. De plus, il permet d’éviter la destruction de la végétation et des habitats en se nourrissant des espèces qui prolifèrent trop rapidement. De nombreuses espèces dépendent de ces habitats.
Les loups de Yellowstone dans un documentaire :
https://www.youtube.com/watch?v=fAKvzCNYIro
L’abattage des loups déstabilise leur équilibre social
Les loups vivent en famille, et abattre l’un des membres les plus indispensables comme le père ou la mère (surtout en présence de louveteaux) peut conduire la famille entière à se dissoudre. L’équilibre social rompu, les loups solitaires deviennent de plus en plus nombreux et le risque d’attaques de troupeaux est accru. Seul, le loup choisira les proies faciles : le bétail. S’ensuit alors un cercle vicieux pour l’espèce.
La Convention de Berne protège les loups depuis le 19 septembre 1979. Sa capture intentionnelle est également interdite par diverses directives européennes.
C’est le même problème avec les poules dans la basse-cour. La seule façon de les préserver du renard c’est de les enfermer tous les soirs.
Les attaques de loup sur les troupeaux de moutons dans les alpes expriment le drame de la domestication. On a fragilisé cet animal par la sélection. On la rendu vulnérable. Attraper un mouton à la course est l’affaire de quelques minutes pour un homme.
Dans la nature sauvage, 8 attaques sur 10 d’une meute de loup se soldent par un échec. Mais face au mouton domestique, ça marche à tous les coups !
Le salut pour le loup est dans le destin d’un homme dénaturé qui succomberait devant l’adversité d’être un loup pour lui-même.