La plus ancienne et épaisse mer de glace du monde s’est fissurée au nord du Groenland. Cela n’était jamais arrivé auparavant. Cette zone, que l’on pensait protégée, a subi les vents puissants et les fortes chaleurs enregistrés cette année.
La dernière zone glaciaire
Au début du mois d’août, l’eau de mer liquide s’est infiltrée dans une brèche de la mer de glace de l’Arctique. Là où la glace s’étend sur des millions de kilomètres carrés, même en plein été. Le Groenland est en grande partie recouvert d’une glace qu’il ne faut pas confondre avec la calotte glaciaire. Ces terres, situées au nord du pays, sont généralement prolongées par la banquise. La dérive polaire rend la glace très compacte dans cette zone.
La couche de glace, formée par les blocs de glace transportés par le courant océanique, peut faire quatre à vingt mètres d’épaisseur. On appelle cet endroit la « dernière zone de glace ». Les experts avaient prédit qu’elle serait la dernière barrière nordique contre les effets de la fonte des glaces. Mais, visiblement, ils avaient tort.
Vent et chaleur atteignent la mer de glace
Cette année, les vents chauds et les fortes chaleurs auront eu raison de cette mer glacée. Le réchauffement climatique est le premier responsable de ce changement. Les températures de l’Arctique augmentent deux fois plus vite que dans les régions tropicales. Et selon l’OMM (Organisation météorologique mondiale), les années 2015, 2016 et 2017 (peut-être 2018 aussi) auraient été les années les plus chaudes jamais enregistrées.
Cela fait plusieurs années que la glace se fragmente au pôle Nord. Mais durant le mois d’août la station météorologique de Kap Morris Jesup, qui se trouve au nord du Groenland, a relevé une température de 17 °C. On ignore combien de temps cette brèche restera ouverte, ni même si elle se refermera. Les conséquences de la fonte des glaces sur la Terre sont immenses : modification des courants atmosphériques et océaniques, industrialisation des zones arctiques…
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