En Arctique, les températures sont trop élevées. Elles peuvent atteindre 25 °C de plus par rapport aux normales saisonnières. Les scientifiques, les communautés locales et les animaux sont déroutés.

L’Arctique subit la pluie et des températures positives

Piotr Kupiszewski, le responsable de la station de Ny-Ålesund située en Norvège, explique qu’il pleut : les températures extérieures ont atteint 4 °C. Les scientifiques sont démunis face à la vague de chaleur qui frappe l’Arctique. Depuis une semaine maintenant, des températures supérieures à 0 °C ont été relevées à la station météo la plus au nord du Groenland : cap Morris Jesup.

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Crédit photo  Jaanus Jagomagi Unsplash

La station franco-allemande AWIPEV est située dans la mer du Groenland, sur l’île Spitzberg. La vague de chaleur s’y fait aussi ressentir. À cette période de l’année, il ne pleut normalement pas. Et pourtant, lundi 26 février, des gouttes sont tombées. Les scientifiques ont pu observer qu’il fait de plus en plus chaud au fil des ans. Les températures grimpent de 3 °C par décennie.

Des complications pour les hommes et les animaux

La pluie n’est jamais un bon signe dans cette région du globe. Elle engendre même certaines complications pour les scientifiques, les habitants et les animaux. Habituellement, on se déplace à motoneige ou en skis sur l’île Spitzberg. Lorsque la pluie remplace la neige, tout devient plus compliqué : hors des villes, il n’y a pas de routes.

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Crédit photo  Roger Burkhad Unsplash

De plus, le fjord gelé permet aux habitants de relier les îles de l’archipel. Lorsqu’il est fondu, cela devient impossible. Les avions ne peuvent atterrir : les pistes sont gelées. Bien sûr, les scientifiques disposent toujours de vivres supplémentaires pour remédier à ce type d’événements. Les animaux aussi en font les frais. Habituellement, les rennes mangent l’herbe qui se trouve sous la neige. Mais la pluie entraîne une gelée postérieure du sol, si bien que la nourriture n’est plus accessible. Les bêtes sont donc mises de force à la diète. Les ours polaires sont également obligés de couvrir de plus grandes distances pour se nourrir lorsque le fjord est fondu.

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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