Avez-vous l’impression que nos gouvernants étatiques respectifs et européens en général ne font pas leur maximum pour garantir à nos enfants un monde viable demain ? C’est la même impression qu’ont 10 familles qui ont décidé de poursuivre devant les tribunaux l’Europe pour « inaction climatique ». Et la plainte un temps jugée loufoque a été reçue par la justice.
Loin de vouloir des indemnités, les 10 familles sont passées à la vitesse supérieure afin que les ambitions européennes soient plus fortes en matière climatique.
L’Europe accusée d’« inaction climatique »
Lointaine est l’époque où les dirigeants étaient à l’abri dans leurs bureaux des poursuites judiciaires. Désormais et parce que l’époque est à la transparence, il est possible de porter plainte contre une organisation aussi puissante que l’Union européenne pour des questions qui touchent toujours plus d’Européens.
10 familles l’ont fait. Dont celle d’un certain Maurice Freschet. Producteur de lavande dans la Drôme, ce dernier a constaté la baisse de 44 % de sa récolte en 10 ans. Et donc de son chiffre d’affaires et de la qualité de vie des siens. En cause ? La passivité selon lui des États de l’Union européenne en matière de questions climatiques.

Porte-parole du groupe de familles plaignantes, il rappelle que l’objectif visé n’est absolument pas de gratter quelques euros à l’Union. Mais de provoquer un électrochoc qui forcera les autorités à agir enfin.
Ceci passe par la plainte qu’ils ont déposé devant la Cour de justice de l’Union européenne. Instance qui a accepté d’examiner la plainte et a accordé au Parlement européen et au Conseil de l’Union européenne deux mois afin de préparer et présenter leur défense au tribunal européen.
Impossible de passer le flambeau à son fils
« Les excès climatiques ne sont plus exceptionnels, puisqu’on a eu trois excès climatiques, trois ans d’affilée. Une fois, trop d’eau m’a noyé un tiers des plantations, l’année d’après la sécheresse et puis la troisième année, il y a eu des gels tardifs, et là on a fini de tuer les plantations. On est passé de 27 hectares à 5 hectares, vous voyez. Du coup, pour mon fils, cela devient extrêmement compliqué de vivre avec ça » – Maurice Freschet s’exprimant sur l’antenne de RFI.