« Hvalur hf » est une société baleinière islandaise. L’organisation Sea Shepherd l’a prise en flagrant délit alors qu’elle tuait une baleine bleue. Cette dernière est une espèce menacée : il est interdit de la pêcher.
La baleine bleue en danger d’extinction
Sea Shepherd est une organisation qui lutte chaque jour pour la sauvegarde des océans et des espèces qu’ils abritent. Elle agit donc sur tous les fronts et défend (entre autres) les baleines. Les membres de l’association surveillent la station baleinière nommée « Hvalur hf » qui se trouve en Islande, à Hvalfordur. Ces derniers ont documenté l’abattage de ce qu’ils affirment être une baleine bleue le 7 juillet dernier.
Honte pour l’Islande : une des dernières baleines bleues harponnées. Une espèce menacée et classée en danger critique d’extinction par l’UICN. 1/2#whaling #Iceland #BlueWhale https://t.co/KnojG8uCgH pic.twitter.com/vCtbHp4Z6A
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) 11 juillet 2018
Cela fait un demi-siècle qu’aucune baleine bleue n’a été délibérément harponnée. Il s’agit du plus grand mammifère marin. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en a interdit la pêche, et pour cause : elle est menacée et classée en danger critique d’extinction. En l’espace d’un siècle, les baleines bleues ont vu leur population diminuer de manière impressionnante. Elles sont passées de 250 000 à seulement 5 000 individus.
Sea Shepherd dénonce le massacre d’une baleine bleue
Les bénévoles (et témoins) assurent qu’il s’agit d’une baleine bleue. Ils ont pris des photos de la scène et expliquent que le spécimen a été découpé et détaillé comme tous les autres rorquals communs. Les os, la peau, la graisse et la viande ont ainsi été mélangés avec ceux des autres espèces de baleines. Les autorités ne pourront donc probablement pas identifier les restes de la baleine bleue.

L’organisation explique aussi qu’il s’agit de la vingt-deuxième baleine tuée depuis le 20 juin. Les autres étaient des rorquals que l’on dit « communs », une espèce également menacée. Pourtant, le gouvernement accorde un permis à cette compagnie malgré le moratoire international sur la chasse commerciale de la Commission baleinière internationale.
De son côté, la compagnie dément. Le gérant de l’entreprise explique être convaincu qu’il s’agissait d’un hybride. Selon lui, un rorqual bleu ne peut être confondu avec un commun, et cette baleine avait toutes les caractéristiques d’un rorqual commun. Une affirmation que Sea Shepherd contredit en affirmant que le spécimen abattu il y a quelques jours était bien une baleine bleue.