La pêche à la baleine connaît un fort déclin en Norvège. Dans tout le pays, il ne reste plus que onze baleiniers. Pour ne pas voir ce secteur disparaître, le gouvernement a décidé d’augmenter les quotas de baleines.
30 % de baleines supplémentaires pourront être tuées
La Norvège est l’un des derniers pays à autoriser la pêche à la baleine. Cette année, le nombre de baleines de Minke qui pourraient être tuées est de 1 278. Cela est dû à l’augmentation des quotas décidée par le gouvernement du pays afin de relancer un secteur controversé et à bout de souffle. Per Sandberg, le ministre norvégien de la Pêche, a bon espoir que ces quotas et la fusion des zones de pêche seront un nouveau départ pour la chasse.
Cela fait quelques années que les chasseurs de baleines peinent à épuiser les quotas accordés. L’an dernier, ils ont mis à mort un total de 432 cétacés alors que le quota en autorise 999. Ce chiffre semble se réduire chaque année.
Une industrie totalement dépassée et inutile
Depuis 1986, un moratoire international est en place à l’initiative de la Commission baleinière internationale (CBI). L’Islande et la Norvège sont les derniers pays du monde à pratiquer cette chasse. Le Japon en est également, mais l’autorise officiellement à des « fins scientifiques ». Compte tenu du nombre de baleines tuées, il n’est pas certain que l’augmentation des quotas permettra de relancer cette industrie aujourd’hui dépassée.
Les consommateurs ne semblent plus intéressés par la viande de baleine. Elle n’est pas réputée et souvent considérée comme de mauvaise qualité (à l’inverse du Japon). Enfin, les associations de défense des animaux expliquent que cette industrie est totalement dépassée et superflue. Selon Truls Gulowsen, le dirigeant de Greenpeace Norvège, cette pêche est maintenue pour des raisons uniquement politiques. Elle devrait être interdite le plus vite possible.