La ville alsacienne ne fait que très rarement parler d’elle et pour le coup elle pave le chemin d’une mouvance assez intéressante qui souhaite protéger les populations des dangers du tabagisme passif. En effet, la municipalité de Strasbourg a pris la décision en fin de semaine dernière d’interdire le tabac dans tous ses espaces verts. Tout contrevenant sera lourdement sanctionné. On ne rigole pas avec la santé et la nature dans l’Est.
Strasbourg : après les aires de jeux, la cigarette interdite dans les espaces verts
La mesure entrée en vigueur le 1er juillet dernier n’est pas du tout inédite, puisque la ville de Strasbourg avait il y a quelque temps de cela interdit la cigarette dans les aires de jeux pour enfants. Une mesure controversée qui fit beaucoup de bruit à l’époque. Mais qui donna la bonne idée d’une généralisation au niveau national par le gouvernement français.
Strasbourg récidive cette fois-ci en interdisant ce fléau assumé par l’État dans les parcs et espaces verts de sa circonscription.
La santé d’abord, mais l’environnement aussi
Décider de bannir le tabac des espaces verts est de prime abord une mesure de santé publique. Mais également un pas de plus vers une politique de préservation de l’environnement des méfaits de la cigarette.
La décision a en effet été prise à l’unanimité par le conseil municipal de la ville de Strasbourg en fin de semaine dernière. Les fumeurs n’ont tout simplement plus le droit d’allumer leur ami favori dans les parcs et espaces verts de la ville. En effet, cette mesure revêt un caractère salutaire pour la santé des fumeurs actifs ou passifs. D’un côté ne plus fumer dans les parcs et espaces fumeurs s’apparente pour les fumeurs actifs à allumer moins de clopes chaque jour. Ce n’est que leur santé qui en sera améliorée ou au moins conservée. En ce qui concerne les fumeurs passifs, c’est une diminution de l’exposition aux substances chimiques toxiques et cancérigènes contenues dans la fumée des cigarettes.
En effet lorsqu’on tient compte du nombre de décès occasionnés chaque année par l’action directe des composés contenus dans la cigarette sur notre organisme. Lorsqu’on tient compte des méfaits engendrés indirectement sur le corps humain, notamment les cancers du système respiratoire, la sonnette d’alarme aurait dû être tirée depuis fort longtemps.
Ensuite sur un plan purement environnemental cette décision donne quelques heures de sursis à la nappe phréatique polluée par les mégots de cigarette. Pour rappel un mégot met environ douze années à se dégrader dans la nature. Hélas en attendant sa décomposition dans la nature, chaque jour ce sont les substances chimiques qui le constituent qui sont libérées et qui polluent au passage.
La carotte ensuite le bâton
Comme toute mesure nouvelle, celle prise par la ville de Strasbourg quoique actée jouira d’une période de dialogue allant du 1er juillet 2018 à janvier 2019. Période durant laquelle les pouvoirs publics de la ville comptent envoyer des médiateurs de santé dans les lieux concernés afin de sensibiliser les contrevenants têtus et récalcitrants.
Passé cette fenêtre de dialogue toute infraction sera sanctionnée d’une amende de 68 euros. Vu le nombre de paquets de cigarettes que peut permettre d’acheter pareille somme, il est clair que peu sont les fumeurs qui se risqueront à allumer leur clope dans un parc ou un espace vert de Strasbourg.
Vers une nationalisation de la mesure ?
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a rapidement réagi à la mesure inédite actée par la municipalité de Strasbourg. Elle souhaiterait d’ailleurs que cette initiative puisse convaincre d’autres villes…
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