Si pour le monde occidental le concept de l’eau potable accessible à tous est un acquis, dans certaines régions du monde la nature a été beaucoup moins généreuse vis-à-vis des populations. Ces dernières souffrent le martyre afin d’avoir de quoi se désaltérer, faire la cuisine et autres choses permises par l’eau. Sans risquer de choper une infection digestive liée à la consommation d’eau impropre. Pour ces milliards d’individus vivant dans des zones où l’eau potable est un luxe des solutions existent en vue de les aider à produire eux-mêmes leur eau.
On peut citer LifeStraw la paille de vie qui rend instantanément potable l’eau de n’importe quelle origine. Cependant, un tout nouveau dispositif rendrait possible la production d’eau potable même dans le désert à partir de l’air sec. Ce dernier est conçu sur la base d’un matériau nouveau, du métal organique.
Une prouesse technologique avant tout
C’est à une équipe de chercheurs conduite par le professeur Omar Yaghi de l’Université Berkeley en Californie aux États-Unis que nous devons ce qui est avant tout une prouesse technologique.
En effet, ces chercheurs soucieux de découvrir de nouveaux moyens via lesquels produire à partir de presque zéro de l’eau potable ont mis sur pied un nouveau matériau baptisé métal organique. Ce dernier aurait la capacité de capturer des molécules d’eau afin de les concentrer en vue d’une réutilisation ultérieure.
Comment fonctionne la boîte en métal organique ?
La boîte conçue par les équipes du professeur Yaghi est enduite de métal organique (zirconium) sous forme de poudre, qui en recouvre l’intérieur. Cette poudre qui jouit d’une structure chimique organométallique dispose de propriétés facilitant la captation de molécules d’eau lorsque la température baisse.
Idéale pour les zones désertiques, ce dispositif dans la nuit lorsque les températures sont au plus bas dans le désert capture les molécules d’eau. Et lorsqu’en matinée le soleil est à son maximum une simple réaction chimique entre les rayons de l’astre et la poudre organométallique chargée d’eau suffit à libérer le précieux liquide emmagasiné dans la boîte.
Un usage limité pour l’instant
La boîte à eau du professeur Yaghi est avant tout une prouesse technologique. Il est donc difficile en l’état de pouvoir en tirer plus que quelques gorgées d’eau par jour. Le but était avant tout de prouver que cela est possible. Tout simplement.
Ceci étant fait le prochain objectif de l’équipe du chimiste américain s’attèlera d’une part à en améliorer le rendement. D’autre part à en réduire les coûts de production. Cette dernière songerait à remplacer le zirconium par de l’aluminium. Ce qui réduirait de 99 % les coûts de production tout en multipliant par deux le rendement, par jour.