Ce mardi, la journée mondiale de l’environnement met en évidence les dégâts de la pollution plastique. Au Havre, une falaise ayant servi de décharge rejette une partie des déchets directement dans la Manche.
Cinquante ans de déchets en bord de mer
En cette journée spéciale pour l’environnement, l’accent est mis sur la lutte contre la pollution plastique. Au Havre, dans le quartier du Dollemard, en Seine-Maritime, une falaise a été transformée en décharge pour les entreprises du bâtiment. Depuis cinquante ans, les déchets s’accumulent.

Avec l’érosion, et malgré la fermeture de la décharge, le plastique commence à réapparaître. Une partie des déchets accumulés ces dernières décennies se retrouve aujourd’hui dans la Manche. Pour se rendre au pied de cette décharge, il faut longer les falaises sur deux kilomètres et demi. On y trouve donc des matériaux de construction démolis, de la terre de remblai et du plastique.
Un travail qui n’en finit pas pour les associations
Aquacaux est une association chargée de nettoyer les plages de la région. Ses membres expliquent alors qu’on peut y trouver toutes sortes de matériaux, du béton, de la ferraille ainsi que du plastique et du caoutchouc. L’érosion a creusé la falaise. Aujourd’hui, elle rejette les déchets accumulés par les entreprises du BTP entre les années 1950 et 1990.
France 3 revient sur l’histoire de la falaise de déchets du Havre :
La mairie du Havre finance l’association Aquacaux depuis la fermeture de la décharge. La mission de cette organisation est de nettoyer le littoral. Mais les conditions sont de plus en plus difficiles, d’autant que l’abondance de plastique et de déchets est importante. Les moyens manquent. L’association emploie des salariés en réinsertion qui nettoient la plage entre trois et quatre fois chaque mois, à la seule force de leurs bras.
L’association Aquacaux parvient à récolter deux tonnes de déchets par année. Le plastique présent sur le site représente 40 000 tonnes, alors que la totalité des déchets avoisine les 400 000 tonnes. Ainsi, pour les membres de l’association, ce travail est sans fin.