L’envers de la société de (sur)consommation, c’est la multiplication des déchets. Cet enjeu majeur pousse de plus en plus de monde à viser un objectif « zéro déchet ». Pour les autres, il y a la déchetterie… et le tri sélectif. Malheureusement, les erreurs de tri par les usagers sont nombreuses et parfois coûteuses voire dangereuses. Un exemple nous est donné par Trigone, le syndicat mixte du Gers pour les déchets recyclables.
Outre les erreurs réelles, il y a de véritables incivilités. Pourtant, ce département propice au bien-être est loin d’être un mauvais élève en France : le taux de refus des déchets des poubelles de tri oscillait entre 14 % en 2012 et 18,5 % en 2015, les deux records extrêmes. En comparaison, ce taux serait de 25,7 % en Île-de-France en 2017, contre 17 % en moyenne sur l’ensemble du territoire français. Voici donc le top 5 des pires horreurs de « tri » retrouvées dans le Gers – il y a de quoi rire jaune…
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#5 Les ordures ménagères
Les agents de Trigone vérifient la cargaison de chaque camion arrivant au centre de dépôt. Devant eux, un tapis roulant leur permet d’examiner le contenu de ce qui a été déposé en vrac dans les poubelles jaunes consacrées au tri des déchets recyclables. Et il y a parfois de mauvaises surprises…
Parmi elles, les restes de repas et autres éléments peu ragoutants qui devraient trouver place dans un composteur ou une poubelle normale. Il s’agit probablement d’erreurs ponctuelles et non d’une volonté de nuire, des conteneurs pour ordures ménagères se trouvant presque toujours (sauf dans certains centres-villes, comme à Fleurance, ce qui pourrait encourager l’incivilité afférente) à côté des poubelles jaunes dans le Gers.
#4 Les objets électriques
Un fer à repasser ou un vieux chauffage d’appoint, ça peut facilement rentrer incognito dans une grande poubelle jaune. Pourtant, ça n’a rien à faire là : les déchetteries sont faites pour recueillir ce type de déchets.
Les causes précises sont difficiles à expliquer, mais elles devraient souvent se résumer à ceci : la flemme de se déplacer en déchetterie, et le scrupule à balancer l’appareil dans les ordures ménagères en espérant peut-être que les agents de Trigone en feront quelque chose. Mais la poubelle jaune n’est pas une déchetterie de proximité, ni les agents du centre d’Auch des larbins…
#3 Le verre
On pourrait croire que glisser du verre dans la poubelle jaune serait motivé par les mêmes motifs que le point 4. Pourtant, des poubelles à verre – de couleur verte – se trouvent presque toujours à côté des poubelles jaunes et normales. La paresse de se déplacer ne concernerait donc que certains hameaux et lieux-dits ne disposant que des conteneurs pour ordures ménagères et emballages recyclables.
Malheureusement, la présence de verre – généralement cassé – est particulièrement dangereuse pour les travailleurs du centre Trigone. Le risque de coupure est réel.
#2 Les seringues usagées, les protections hygiéniques et les couches pleines
Comme pour les bouteilles en verre, de vin notamment, balancées dans les poubelles, le danger au travail représenté par la présence de quelques seringues usagées est particulièrement cinglant pour les agents de tri. Il est proprement incroyable que ce genre de choses puissent se trouver dans une poubelle jaune. Les seringues, en plus d’être dégoûtantes, sont des vecteurs de maladies et d’infections pouvant être particulièrement graves. Les concernant, c’est aux pharmacies qu’il faut s’adresser.
Dans le registre franchement dégueulasse, il y a également la présence de protections féminines intimes. Usagées bien entendu. Il faut croire que certaines personnes ont cru que leurs serviettes hygiéniques ou tampons étaient en papier recyclable… C’était de toute façon sans compter le caractère insalubre et potentiellement infectieux des restes de menstrues. Il y a aussi le cas de couches usagées… Bonjour l’odeur !
#1 Les cadavres d’animaux
Ça paraît incroyable, mais ça arrive. Un animal mort, éventuellement écrasé, sur le tapis roulant de Trigone… Or, comme chaque poubelle jaune n’est pas vidée tous les jours, mais dans certains cas une fois par semaine ou quinzaine, le spécimen peut être dans un état de composition plus ou moins avancée.
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Nous renonçons à trouver une explication autre que l’incivilité caractérisée à ce « tri » fautif, sauf à vouloir cacher à son voisin que l’on a écrasé son chat. Mais, dans ce cas, on ne trouverait pas de lapins dans les poubelles jaunes…
En bref, il y a encore beaucoup de travail à fournir pour que le tri soit bien effectué !