L’ONG dénonce une présence trop importante de protéines animales dans les cantines scolaires. Les repas végétariens seraient trop peu nombreux.
Aucune obligation de servir autant de protéines animales
Les résultats de l’étude menée par Greenpeace dans 3 200 communes françaises révèlent que 69 % des enfants se voient proposer des protéines animales tous les jours. Seuls 9 % peuvent choisir un repas végétarien une fois par semaine. La loi n’oblige pas à servir autant de protéines animales. La législation impose seulement que sur vingt repas, au moins quatre doivent proposer des protéines animales sous forme de poisson ou de viande non hachée. Pour les autres repas, il n’y a aucune disposition spécifique. Les repas peuvent alors proposer des protéines sous forme de poisson, de viande, d’œufs, d’abats, de fromage ou d’origine végétale.
Trop de protéines animales consommées dans les cantines ?
Consommer de la viande à tous les repas n’a rien d’obligatoire. Au contraire, il n’est pas conseillé d’adopter un tel régime. Greenpeace dénonçait en décembre dernier le fait que les recommandations de l’Anses en termes d’apports de protéines étaient majoritairement ignorées des services ministériels en charge de conseiller les collectivités. Leurs recommandations en apports de protéines animales étaient même démesurées. Greenpeace sous-entendait que le lobbying de la filière viande pourrait être responsable. Les produits laitiers et la viande consommée au déjeuner apportent bien plus de protéines que ce qui est conseillé par l’Anses.
Un reportage sur ce sujet :
https://www.youtube.com/watch?v=k0I2mLTK4EY
Un impact sur la santé des élèves
L’ONG souhaite rappeler qu’une consommation excessive de protéines animales peut avoir un impact néfaste sur la santé. Selon une étude de l’Anses, les enfants de dix ans ou moins consomment entre 200 et 400 % des ANC (apports nutritionnels conseillés). Ce mode de consommation est associé à des cas de surpoids et d’obésité. Greenpeace souhaite aussi souligner les conséquences possibles d’une telle alimentation sur la planète : pollution de l’air et de l’eau, antibiorésistance.
Pour l’ONG, il n’est pas question de supprimer les protéines animales, mais d’en consommer moins et de meilleure qualité.
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