Parmi les différents sujets soulevés durant la COP 23, on retrouve notamment la question de la consommation de viande (et des produits laitiers). Selon les climatologues et spécialistes de l’environnement, l’industrie de la viande nuit à notre planète.
18 % des gaz à effet de serre proviennent de la consommation de produits d’origine animale
Pour se mettre en corrélation avec les propos des climatologues, les restaurateurs de la 23 COP ne proposent quasiment pas de viande. L’alimentation se base principalement sur les protéines végétales. Les spécialistes de l’environnement affirment que notre consommation de produits d’origine animale (viande et produits laitiers) est responsable de 18 % de nos émissions de gaz à effet de serre. Pour se faire une idée précise, c’est plus que le secteur mondial des transports.
Selon l’organisation environnementale internationale Grain, si le secteur industriel de production de produits animaux continue de progresser, il anéantira tous les efforts produits pour maintenir la hausse des températures moyennes de la planète en dessous de la barre des 2 °C. Outre les questions d’éthiques que l’alimentation carnée soulève, l’urgence fait que les protéines végétales s’imposeront un jour comme une nécessite environnementale.
Le développement de l’élevage intensif largement mis en cause
Pour schématiser, les cultures nécessaires pour nourrir les vaches (et autres animaux) participent à la déforestation de l’Amazonie. De plus, les lisiers des veaux, vaches, poules et porcs émettent du protoxyde d’azote. Ce gaz réchauffe encore plus la planète que le CO2. Il en est de même pour le méthane généré par les ruminants. Pour satisfaire les objectifs des industriels, les vaches doivent produire toujours plus de lait et les bœufs, grossir plus vite. Pour l’ONG Grain, il ne s’agit pas d’imposer le véganisme, mais peut-être d’aider les petits éleveurs qui emmènent encore leurs vaches dans les prés.
Sur une année, les entreprises comme JBS, Cagrill et Tyson génèrent plus de gaz à effet de serre qu’un pays comme la France. Il en est de même pour les entreprises pétrolières Exxon, Shell et BP. Concrètement, réduire les émissions de gaz à effet de serre ne passe pas que par certaines industries. Toutes sont concernées et d’autant plus celles qui se positionnent sur le marché de l’alimentation.