Au Cambodge, les tarentules sont consommées grillées depuis des décennies. Croquer l’une d’entre elles est devenu une attraction culinaire et touristique. Mais cela a des conséquences sur l’espèce.
Des tarentules grillées au marché
Cela fait des années que l’on peut trouver des tarentules sur les étals des marchés cambodgiens, au milieu d’autres espèces et insectes spécifiques. Les touristes viennent de tout le pays pour goûter ces spécialités grillées. Si elles sont vendues cuites, elles sont aussi proposées vivantes. Les vendeurs initient alors les curieux à leur méthode de cuisson. C’est ainsi qu’ils découvrent que les tarentules sont trempées dans du sel et de l’ail avant d’être frites dans l’huile bouillante.
Les tarentules sont consommées au même titre que les scorpions ou les criquets. Comme pour certaines autres espèces, elles commencent à ressentir les effets négatifs de leur succès : elles sont de moins en moins nombreuses dans leurs habitats.
Un prix de vente influencé par la déforestation
Aujourd’hui, la tarentule est vendue au prix d’un euro l’unité sur le marché, ce qui représente un coût dix fois plus élevé qu’il y a plusieurs années. Selon les vendeurs, cette augmentation peut être imputée à la raréfaction de l’animal. Il est de plus en plus difficile de dénicher des tarentules. Si l’espèce n’est pas catégorisée comme « menacée », elle est en train de subir la déforestation qui détruit son habitat naturel.
En l’espace de vingt ans, la forêt a reculé de 20 % dans le pays. En Asie du Sud-Est, ce problème semble bien récurrent et les tarentules ne sont pas les seules concernées. Le tigre de Sumatra, par exemple, subit également de plein fouet la destruction de son habitat. Il se rapproche toujours plus des villes en raison du manque d’espace et entre en conflit avec les habitants.