Les tourbières sont des pièges à dioxyde de carbone naturels. Elles sont aujourd’hui essentielles pour ralentir et lutter contre le réchauffement climatique. La plus grande réserve au monde se trouve au Congo.
Des tourbières découvertes récemment
La forêt vierge de la République démocratique du Congo cache une tourbière. Il s’agit d’un écosystème largement méconnu et capable pourtant de stocker d’importantes quantités de carbone. La tourbe est un amas de vieilles feuilles qui subit une lente décomposition grâce à l’humidité de la forêt. De manière concrète, on estime que trois ans de pollution mondiale sont retenus dans les forêts congolaises.
Leur découverte est très récente. Si elles ne sont pas protégées, les tourbières pourraient accélérer le réchauffement climatique. Les scientifiques doivent mesurer l’importance de ces écosystèmes. Selon eux, le bassin du Congo accueille la zone de tourbières la plus conséquente au monde. Elles recouvrent 145 000 kilomètres carrés.
Arrêter la déforestation devient encore plus urgent
Les tourbières sont des puits de carbone, mais aussi des poumons pour la planète. Néanmoins, elles constituent également des bombes à retardement. De plus, sans forêt, il n’y a pas de tourbière. Et au Congo, les forêts sont une ressource très exploitée. On coupe le bois et on le vend. Un seul mètre cube de bois peut être vendu pour plus de cent euros, ce qui représente près d’un mois de salaire dans ce pays. Ainsi, la plus grande menace qui pèse sur les tourbières provient de l’exploitation industrielle.
Si l’attribution de nouvelles concessions de forêts est arrêtée depuis 2002, trois nouveaux permis viennent d’être accordés à des entreprises venues de Chine. La découverte de ces tourbières rend encore plus urgente la prise de conscience de la part des populations locales, même si ce n’est pas forcément simple à accepter. Il est important de réussir à intéresser les habitants et de les transformer en gardiens de ces écosystèmes.