Aujourd’hui, on n’est plus sans savoir que la biodiversité est frappée de plein fouet par une extinction massive. Si le sujet fait débat depuis des mois, une étude portant sur les populations de vertébrés fait état d’une situation bien plus inquiétante qu’il n’y paraissait.
Une étude conduite sur 30 000 vertébrés
Trois chercheurs ont récemment entrepris d’évaluer la taille des populations de 30 000 espèces de vertébrés. Au total, 32 % sont actuellement en recul significatif. Pour les scientifiques, l’ampleur de l’extinction de masse qui touche la faune serait aujourd’hui catastrophique.
Les auteurs de l’étude ont tenu à signaler qu’ils ne se sont pas uniquement concentrés sur les espèces menacées. Selon eux, cette approche serait trompeuse étant donné qu’elle peut suggérer que la biodiversité terrestre n’est pas directement menacée. Pour cette raison, ils ont préféré entreprendre des mesures sur les contractions des populations : les plus menacées, mais aussi les « communes » et les espèces « peu concernées ».
32 % des espèces animales étudiées en déclin
Les chercheurs ont pu mettre en évidence qu’un tiers des espèces étudiées (soit 32 % : 8 851 sur 27 600) sont en déclin. Et le tout, autant en aires de répartition qu’en effectifs. Pour les 177 espèces de mammifères étudiées, les chercheurs ont précisé disposer de données détaillées. Ces dernières montrent qu’elles ont toutes perdu près de 30 % de leur territoire. Enfin, 40 % d’entre elles ont subi une large diminution parmi les effectifs de leurs populations.
Parmi les exemples cités dans l’étude, on retrouve le guépard qui ne dispose que de 7 000 représentants à l’heure actuelle. En 1900, ils étaient encore 100 000. Les lions ont perdu 43 % de leurs effectifs en seulement 25 ans. Enfin, dans le règne animal, de nombreuses espèces ont disparu. D’autres sont aujourd’hui largement menacées comme l’orang-outan, une espèce en déclin très important. À Bornéo, il aura fallu dix ans pour que la population chute de 25 %. Si rien n’est fait, ils ne seront plus que 47 000 en 2025, alors qu’ils étaient 288 500 en 1973.
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