Les projets urbains futuristes et novateurs se multiplient depuis la libéralisation du secteur écologique et la prise de conscience des enjeux environnementaux du secteur high-tech. Après Arcosanti en Arizona prônant l’architecture minimaliste et sans discontinuité des structures (bâtiments), Babcock Ranch en Floride où des férus d’écologie vivent, mangent et se déplacent tout en respectant l’environnement, la prochaine évolution dans le domaine se déroulera en Norvège. Le pays nordique se prépare en effet à lancer les travaux de construction de l’Oslo Airport City, une ville moderne à l’avant-garde des concepts urbains d’autonomie, de connectivité et de domotique.
Les pays du nord une fois de plus en avance sur le reste de l’europe
Cela est désormais commun de lire des nouvelles liées à des évolutions du secteur de l’écologie et opérées par des pays nordiques. Depuis deux ans environ par exemple, la Suède rachète les déchets de ses voisins afin de produire du courant électrique qui ensuite est redistribué aux populations à moindre coût.
Depuis l’an dernier, les Pays-Bas disposent d’un réseau de chemins de fer 100 % alimentés par de l’énergie éolienne. Par ailleurs, la Norvège est également citée dans les travaux de construction de Port-Liner, porte-conteneurs vert propulsé à l’énergie solaire emmagasinée dans des batteries.
Il n’est donc en rien surprenant d’apprendre que la Norvège est le premier pays européen à s’essayer à la construction d’une ville nouvelle, qui ambitionne à terme de devenir la ville la plus durable et intelligente du monde. Rien que cela.
Oslo airport city (oac), une ville résolument futuriste
L’Oslo Airport City sera construite aux abords de l’aéroport international d’Oslo, la capitale norvégienne, sur une superficie de quatre millions de kilomètres carrés. Le but des autorités de la ville, des bailleurs de fonds et surtout des propriétaires de l’aéroport est de s’essayer à la construction d’une aire urbaine entièrement écolo. Pour y parvenir, la ville s’appuiera sur des constructions respectant les principes les plus avancés en matière de construction respectueuse de l’environnement.
Ces bâtiments : habitations, écoles, restaurants entre autres seront intégralement connectés à un système énergétique alimenté par de l’énergie renouvelable. Produite par des moyens non encore indiqués, mais qui serviront également à faire fonctionner des équipements permettant de dégeler les avions stationnés dans l’aéroport situé juste à proximité. L’excédent énergétique sera revendu à la ville d’Oslo ou aux agglomérations voisines.
De plus, la ville adopterait une voirie constituée de routes intelligentes. Sur ces dernières ne rouleront que des véhicules intelligents (et donc autonomes et sans conducteur) et électriques. Pour aller plus loin, le centre-ville sera interdit aux véhicules particuliers : y seront privilégiés les bus de transport en commun et les vélos électriques. Toujours dans le domaine des transports, l’aéroport d’Oslo envisage même d’ici 2025 de proposer des voyages à bord d’avions entièrement électriques.
Par ailleurs, la ville comportera des équipements connectés et reliés à un système de gestion centralisé dopé à l’intelligence artificielle. Celui-ci contrôlera le fonctionnement des caméras de surveillance, des luminaires publics et autres équipements retrouvés dans les villes modernes.
Une grosse pointure aux manettes
Pour piloter un projet aussi colossal, compte tenu des enjeux évoqués plus haut, mais aussi des sommes pharamineuses mises à disposition, les manettes ont été confiées à une grosse pointure de l’industrie de la technologie de pointe.
C’est le nippon Panasonic qui a remporté la mise. La firme s’est déjà illustrée en 2015 après la construction d’une aire urbaine intelligente et autonome analogue à OAC dans la ville japonaise de Fujisawa. Panasonic est également impliqué dans la construction de CitiNOW, une ville futuriste, connectée et intelligente près de Denver dans le Colorado, aux États-Unis.
Pour rappel, le projet CitiNOW consistait en un partenariat entre les pouvoirs publics de la ville de Denver et Panasonic, visant à transformer 160 hectares de terre près de l’aéroport international de Denver en une ville intelligente. CitiNOW se rapproche donc à de nombreux égards, de l’Oslo Airpport City.
Oslo airport city bientôt habitable
Pour l’heure, il ne s’agit que de prédictions, mais le projet de construction de l’OAC est supposé être entamé en 2019. Les premiers habitants attendus pour 2022.
À terme, le projet serait bénéfique en de nombreux points. Notamment en offrant aux férus de modernité et d’écologie une aire urbaine dans laquelle résider. Il rapporterait également des deniers aux investisseurs ayant injecté de l’argent dans le projet. De plus, la ville d’Oslo gagnera en visibilité du fait de l’envergure apportée par un tel projet. Elle pourrait même devenir un véritable laboratoire dans le domaine une fois l’Oslo Airport City achevée.
Enfin, l’aéroport s’attend à une intensification de son trafic, du fait de sa proximité d’avec la future ville intelligente, connectée et autonome. L’aéroport pense même déjà à doubler d’ici 2050 le nombre de ses employés.