En termes de projets insolites d’urbanisation, Arcosanti est réellement unique en son genre. Derrière ce nom peu commun, se cache en fait une ville des États-Unis dans l’État de l’Arizona, dont l’esprit d’urbanisation est tiré des travaux d’un architecte italien. La ville, par souci de sobriété et surtout de respect de l’environnement, est dépourvue de routes, et d’électricité. Nous vous expliquons tout cela en détails.
Arcosanti, une ville futuriste désertée
En plein cœur du désert de l’Arizona et à 2 heures de route de la ville de Phœnix, se nichent dans un décor pittoresque des bâtiments dont l’architecture semble vraiment sortie de nulle part.
Cet amas de bâtiments vraiment loufoques, c’est Arcosanti, ville imaginée par l’architecte italien Paolo Soleri. Premièrement destiné à développer un urbanisme nouveau se détachant en tout points de ce que notre civilisation connaît des villes à ce jour, Arcosanti était une ville presque abandonnée. Aujourd’hui, la ville reprend peu à peu vie, et est même devenue un véritable laboratoire d’urbanisme.
Le projet date de 1967, alors qu’un groupe de jeunes amis décida de recréer une ville nouvelle, propre (écologique), futuriste et surtout autonome. Se basant sur les travaux de Soleri, ils décidèrent de créer Arcosanti, la ville du futur, qui serait dépourvue de routes, d’ampoules et de toute source de déperdition d’énergie ou de matières premières.
Un nom peu commun
En effet, Arcosanti est un nom peu commun. Il s’agit en gros d’un nom-valise créé par l’association de deux termes : « archéologie » et « écologie ».
Le but de la ville étant de remettre en cause la notion d’environnement urbain, telle qu’on la connaît.
Un projet futuriste
Dans son dessein de remise en question de notre urbanisme, Arcosanti est une ville futuriste. À ce titre, la ville dispose de bâtiments mêlant fonctionnalité, convivialité, mais surtout non-distinction entre espaces de vie et de travail. Du coup, plus besoin de voiture pour quitter de chez soi pour le restaurant ou le boulot. Ceci résout un problème : plus besoin de voitures, donc plus besoin de routes.
Le gain est notable, puisque l’environnement n’encaisse à Arcosanti plus aucun gramme de CO2.
Par ailleurs, ce type de construction des plus homogènes et fonctionnels résout un autre problème, celui de l’éclairage. Compte tenu de l’orientation des bâtiments, à Arcosanti, plus besoin d’ampoules en journée, le soleil fait tout le travail.
De part les matériaux utilisés pour sa construction ou même l’orientation sudiste des ouvertures des bâtiments, il est également possible de se passer d’air conditionné.
En somme, tout le monde y est gagnant, aussi bien l’homme en gagnant un meilleur cadre de vie que l’environnement, qui ne souffre plus de la pollution liée aux activités des humains.
Une ville fantôme qui renaît de ses cendres
Alors abandonnée, Arcosanti renait de ses cendres, tel un phœnix. Aujourd’hui habitée par 80 habitants, la ville se veut autonome à tous les niveaux, produisant sur place les aliments consommés par les habitants, ou même gérant eux-même les données et autres éléments inhérents au bon fonctionnement de la ville.
Chaque habitant y a un rôle bien défini, qu’il soit informaticien, métallurgiste ou archiviste… Rien n’est superflu à Arcosanti, et c’est bien là la spécificité de cette ville du futur.