Selon deux études menées récemment, les campagnes françaises ont perdu une grande partie des oiseaux qu’elles abritaient. Depuis quinze ans environ, un tiers d’entre eux ont totalement disparu.
Un tiers des oiseaux ont disparu des campagnes
Dans les champs, il devient de plus en plus difficile d’apercevoir certaines espèces d’oiseaux. L’alouette, la fauvette et la perdrix rouge voient leurs populations respectives décliner de façon très inquiétante. En l’espace de quinze années, c’est un tiers de ces individus qui ont totalement disparu.
Alors, que se passe-t-il pour ces oiseaux de campagne ? Selon Nicolas Chateauneuf, ils ne pourraient être qu’un lointain souvenir si rien ne change. En plaines agricoles, les oiseaux sont en train de disparaître à une vitesse très alarmante : – 30 % en seulement quinze ans. Ces deux dernières années, le phénomène s’est encore amplifié. Selon Vincent Bretagnolle, certaines espèces moins abondantes ont perdu encore plus d’effectifs. Les perdrix, par exemple, ont enregistré un déclin de l’ordre de 80 à 90 %. Cela signifie qu’en vingt ans un total de 9 perdrix sur 10 ont disparu.
Les pesticides et les néonicotinoïdes mis en cause
Les oiseaux champêtres sont en grande souffrance. Leurs sources de nourriture se font de plus en plus rares. Ils trouvent moins de graines depuis l’arrêt des champs en jachère, il y a maintenant dix ans. Ces champs ont été remplacés par des cultures. Cela signifie que les oiseaux peinent à trouver des fleurs, des plantes et des insectes.
De plus, 75 % des insectes volants ont aussi disparu des campagnes, notamment à proximité des champs. Si ces insectes se font moins présents, c’est avant tout à cause des pesticides. Les néonicotinoïdes apparus sur le marché il y a vingt ans sont particulièrement puissants. Contrairement aux champs, en ville et en forêt les populations d’oiseaux sont parfaitement stables, mais les espèces représentées restent encore très limitées.