L’allemand Bayer et l’américain Monsanto ne vont bientôt former qu’un seul et même géant des pesticides. L’UE a autorisé l’association entre ces deux grandes entreprises.
Un mariage redouté des défenseurs de l’environnement
Les ONG et défenseurs de l’environnement ont longtemps attendu ce verdict, qu’ils redoutaient énormément. Le mariage entre Bayer et Monsanto aura bien lieu. Le géant allemand Bayer est le second fournisseur mondial de pesticides. Il va donc bientôt racheter la firme américaine Monsanto, le plus grand producteur d’OGM du monde. Ce nouveau géant contrôlera ainsi plus d’un quart du marché international des pesticides et des semences.
Des pétitions vaines
Selon Margrethe Vestager, commissaire européenne, la fusion entre ces deux grandes entreprises devrait permettre de renforcer la concurrence sur ces marchés. Les organisations ne sont évidemment pas de cet avis et ont jusqu’ici réuni plus d’un million de signatures pour une pétition hostile à ce projet de rachat. Michèle Rivasi, député EELV membre de la commission environnement et santé publique, trouve la décision de l’UE aberrante. Pourtant, selon Bruxelles, il n’y aura aucune forme de monopole en faveur de Bayer qui est contraint de céder une part de ses activités. Le droit serait donc parfaitement respecté. Cet argument a pourtant du mal à convaincre l’opinion publique.
Une fusion qui doit encore obtenir une autorisation
Le projet de fusion entre Bayer et Monsanto doit encore obtenir l’accord des autorités américaines. Si ces dernières donnent leur feu vert, Bayer deviendra ainsi le leader mondial du marché, après avoir déboursé un total de 51 milliards d’euros pour concrétiser cette opération. Il jouera ainsi un rôle prépondérant sur toute la chaîne de valeur agricole de la planète et notamment dans la gestion des récoltes. Bayer devra simplement céder la plupart de ses activités dans le secteur agronomique pour que l’UE reste en accord avec ses ambitions.
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