Il s’agit d’un effet domino dont on s’en doutait, mais des recherches montrent que la disparition d’une espèce peut avoir un impact sur d’autres. La seule solution pour éviter ces conséquences serait qu’une autre espèce remplace celle qui s’est éteinte.
L’extinction en cascade, une réalité pour le monde animal
Les différentes activités menées par l’homme dans le monde sont en train de causer l’extinction de plusieurs espèces. Il s’agirait selon les experts de la sixième disparition de masse que notre planète ait connue. Pourtant, cette réduction de la biodiversité pourrait donner à des conséquences tragiques d’après les chercheurs de l’université d’Exeter au Royaume-Uni. Leurs prédictions ont été faites à partir d’un travail sur des plantes et des insectes et plus particulièrement, la guêpe parasitoïde Aphidius megourae.
Ils ont constaté que le retrait de cette guêpe de l’écosystème pouvait causer la disparition indirecte d’autres espèces liées à cette dernière. Dirk Sanders de l’université d’Exeter affirme que « les interactions entre les espèces sont importantes pour la stabilité de l’écosystème ». Pour lui, le rapport d’interdépendance entre les espèces est responsable de l’effet domino. La gravité de la disparition d’une espèce repose cependant sur l’importance de la chaîne alimentaire dans laquelle elle se trouve.
La relation entre la biodiversité et l’écosystème
Lorsqu’un réseau alimentaire est compliqué et possède une grande biodiversité, il est facile qu’une espèce remplace une autre. Cela réduit l’effet domino. Par contre, plus les espèces s’éteignent, plus elles laissent un écosystème simplifié dans lequel la biodiversité restante est plus fragile et sujette à une plus grande extinction.
Pour illustrer son propos, le communiqué de l’université s’inspire des prédateurs. On apprend ainsi que l’absence du loup des massifs montagneux permettrait aux grands herbivores d’augmenter et de dévorer plus de plantes. Il manquera de végétation pour nourrir les lapins et les insectes, qui pourraient disparaître à terme.