Certains aînés ont pu connaître toute une carrière professionnelle sans l’ombre d’un écran d’ordinateur. Pourtant, en France, nombre d’entre eux se sont mis à l’informatique sur le tard, y voyant un bel outil pour s’informer, faire ses comptes, communiquer avec des proches… Ainsi, en quelques années, les nouvelles technologies se sont diffusées et démocratisées. Toutefois, l’omniprésence du technologique en Europe admet différentes réalités et quelques exceptions.
Une Europe occidentale connectée
La technologie est reine dans une grande partie de l’Europe. À tel point que les individus n’y ayant jamais utilisé un ordinateur représentent moins d’un cinquième de la population. Pour l’occasion, toutes les classes d’âge sont confondues. C’est le cas de l’Espagne, de l’Irlande et de la Lettonie. On est en dessous des 15 % pour l’Autriche, la Belgique, la France, la Slovaquie et la Tchéquie. C’est l’occasion de nous rappeler ce qu’est, à la base, la science informatique :
L’Allemagne, l’Estonie et le Royaume-Uni apprécient particulièrement l’informatique. Dans ces contrées, c’est moins d’un dixième de la population qui n’a jamais touché à une souris. On passe carrément au-dessous du vingtième pour le Danemark, la Finlande, l’Islande, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède.
Des pays moins technologiques
Maintenant, partons dans l’autre sens. Plus de 20 % des habitants de Hongrie, de Lituanie, de Malte, du Portugal et de Slovénie méconnaissent l’informatique. C’est déjà plus du quart à Chypre, en Croatie, en Grèce, en Macédoine, au Monténégro, en Pologne et en Serbie. On avoisine le tiers pour la Bulgarie, l’Italie et la Roumanie. On remarquera qu’une grande partie de ce classement concerne d’anciens États du bloc communiste. Les ordinateurs quantiques ne semblent pas près de s’y faire une place :
Faisant figure d’exception aux portes de l’Europe, nous trouvons la Turquie. Là-bas, c’est quasiment la moitié de la population qui se passe très bien d’informatique. Une situation que nous aurions pour la plupart du mal à supporter. Divers États n’ont pu être cités dans cette étude, faute de chiffres fiables pour l’année 2015. Il s’agit notamment de l’Albanie, de la Biélorussie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Moldavie, de la Russie, de la Suisse et de l’Ukraine. Ainsi, dans l’ensemble, ces différences dans l’accès à l’informatique en Europe rappellent les inégalités face au Web dans le monde.