Une récente étude conduite dans les Bouches-du-Rhône révèle que les produits locaux contiennent des traces de polluants bien plus élevées que les seuils légaux.
Les associations portent plainte pour mise en danger de la vie d’autrui
Dans les Bouches-du-Rhône, à Fos-sur-Mer, les habitants se mobilisent. Ils se sont regroupés en associations pour porter plainte contre X pour le motif de mise en danger de la vie d’autrui, selon France Inter. Le golfe de Fos constitue l’une des plus importantes zones industrielles d’Europe. Durant les années précédentes, des études ont démontré que les rejets industriels dans l’atmosphère ont une incidence sur la santé des habitants. Il y a deux fois plus de diabète, d’asthme et de cancers dans cette ville portuaire que partout en France.
Un reportage France Inter Radio sur le sujet :
https://www.youtube.com/watch?v=fsb1loYVysU
De plus, une récente étude a montré que les produits locaux contiennent davantage de polluants que les seuils légaux ne le permettent. L’association de défense du golfe de Fos a prélevé chaque année, durant six ans, des échantillons (2009 à 2015) sur divers aliments produits localement : viande, fromage, œufs, poissons, foins et olives… Les résultats ont été envoyés à deux laboratoires différents, et ils sont stupéfiants.
Des produits nocifs dans les aliments
Le président de l’association du golfe de Fos révèle que les industries locales rejettent beaucoup trop de polluants. Les normes françaises et européennes sont largement dépassées. On y trouve des métaux lourds, du furane, de la dioxine ainsi que des perturbateurs endocriniens. L’association a donc décidé de porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui. D’autres séries de plaintes seront également déposées à l’encontre des industriels. Le motif sera « troubles anormaux du voisinage ». Parmi les entreprises concernées, on trouve notamment Esso et ArcelorMittal.
Maître Julie Andreu, l’avocate de l’association, explique que les pathologies de nombreuses personnes sont liées à ces émissions polluantes. Il y a donc un préjudice certain en lien avec la pollution industrielle locale.
Une aciérie génère des panaches de fumées rousses, poussières d’oxyde de fer, particulièrement visibles et salissantes. Ce n’est qu’une partie des polluants atmosphériques émis par la fabrication de l’acier : l’envol de poussières des stocks extérieurs de matières premières (charbon et minerai de fer) et de celles émises par les unités de fabrication contenant des métaux lourds et de la silice, du spath fluor employé comme fondant dans les fours, les gaz produits tels que le monoxyde de carbone, les dioxydes de soufre et d’azote, les composés organiques volatils (dont le benzène), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), etc. constituent un risque chimique respiratoire important avec des impacts sur la santé au travail et sur l’environnement significatifs « source pour plus de détails : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=537