Le chlordécone est un insecticide utilisé de façon massive dans les Antilles avant d’être interdit. Ce pesticide a été reconnu comme étant cancérigène et perturbateur pour l’environnement.
Des sols empoisonnés pour les siècles à venir
Dans les Antilles, et plus précisément en Guadeloupe et en Martinique, les sols ont été empoisonnés pour les cinq siècles à venir. Le produit qui a causé ces dommages est le chlordécone. Il s’agit d’un insecticide utilisé durant de nombreuses années dans les cultures de bananes.
Un reportage vidéo retraçant l’histoire du chlordécone aux Antilles :
https://www.youtube.com/watch?v=mO65SYOj_9k
Chaque année, la Martinique recense six cents nouveaux cas de cancer de la prostate. La présidente de l’Association de sauvegarde de la santé, le Dr Jos-Pelage, rappelle qu’en 1981 il y en avait moins de deux cents. En seulement trente ans, ces cas ont connu une évolution exponentielle. Ce pesticide ultra-nocif a finalement été interdit au début des années 1990 par les autorités.
Le chlordécone interdit depuis vingt-cinq ans
Au début des années 90, les dommages causés par le chlordécone étaient tels que l’utilisation du pesticide a tout simplement été interdite. Ce produit toxique affectait le sperme et le cerveau. De plus, il provoquait des troubles durables du métabolisme chez les personnes qui entraient en contact avec, quel que soit le taux. Même de très petites doses peuvent engendrer le diabète ou l’obésité chez la génération suivante.
Les associations avaient pourtant tenté d’alerter les autorités à de nombreuses reprises, et durant des années. C’est en 1993 que leurs revendications ont enfin été entendues. Même s’il n’est plus utilisé depuis vingt-cinq ans, le chlordécone continue de faire des ravages dans la population des Antilles. Et cet état de fait alerte sur l’utilisation actuelle des pesticides comme le glyphosate, jugé « cancérigène probable » par l’Organisation mondiale de la santé. Les répercussions de ce produit seront-elles les mêmes dans trente ans ?