La hausse des températures liée au réchauffement climatique menace les arbres géants du parc national américain. Certains de ces séquoias vivent depuis plus de trois millénaires.
Des signes inquiétants observés par les scientifiques
Les séquoias du parc ont résisté à toutes les agressions survenues durant les siècles passés. Les plus vieux spécimens du parc atteignent même l’âge de 3 200 ans. Foudre, incendies, hivers extrêmes… Rien n’est venu à bout de ce parc mythique. Alors que beaucoup pensaient ces arbres indestructibles, une menace de poids semble tous les mettre en danger.
Depuis plusieurs années, les biologistes surveillent de près les spécimens du parc. Et notamment depuis les sécheresses à répétition causées par le réchauffement climatique. Il y a quatre ans, ils ont remarqué des taches brunes sur les feuilles. Il s’agit d’un signe de dépérissement. Mais depuis, le phénomène ne s’est pas reproduit. Cependant, plusieurs spécimens se sont écroulés, morts de soif, durant ces dernières années. Et aucune catastrophe comparable n’a jamais été recensée.
Le réchauffement climatique met à mal la résistance des séquoias
Les sécheresses responsables de la mort de ces arbres sont directement causées par le réchauffement climatique. Bien sûr, si les émissions ne cessent pas, ces épisodes continueront de s’intensifier. Il est donc urgent de préserver les arbres du parc, qui abritent une biodiversité extraordinaire. Chaque arbre est un écosystème à lui tout seul. Insectes, oiseaux, chauves-souris ou encore tamias (cousin de l’écureuil) y élisent domicile.
Les scientifiques prélèvent donc des échantillons sur les séquoias du parc national, pour archiver leur code génétique. L’idée serait de les cloner avant de les faire pousser dans une serre. Par la suite, ils seraient replantés dans le monde entier. L’association Archangel Ancient Tree Archive, qui est à l’origine du projet, est déjà parvenue à obtenir 11 000 plants par clonage, qui commencent à être replantés dans sept pays : Australie, Canada, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Grande-Bretagne, Irlande et Allemagne.
En plus d’être emblématiques, ils absorbent de grandes quantités de carbone et pourraient constituer une solution au réchauffement climatique…