Une étude menée par des chercheurs américains du Boston Medical Center montre pour la première fois les conséquences de la pollution de l’air sur le système endocrinien reproducteur. Elle démontre que l’exposition aux polluants atmosphériques repousse l’apparition de cycles réguliers au lycée.
Des conséquences plus élargies que prévu
Cette étude sans précédent est parue dans Human Reproduction, elle montre que les répercussions négatives de la pollution connues comme l’infertilité, le cancer et les maladies cardiovasculaires et pulmonaires, le syndrome des ovaires polykystiques et le syndrome métabolique ne sont pas les seuls. La pollution favorise dans l’air, des particules fines, elles auraient pour effet de diminuer la qualité du sperme chez les hommes.
Cette information a pu être confirmée par une étude touchant 6 500 hommes âgés de 15 à 49 ans à Taïwan. Elle a été publiée en novembre 2017 dans la revue Occupational & Environmental Medicine. Les chercheurs du Boston Medical Center pour leur part ont étudié 34 832 lycéennes de 14 à 18 ans. Elles ont été sélectionnées à la Nurse Health Study (NHS), qui s’occupe de 115 000 femmes américaines de 30 à 55 ans depuis pas moins de 30 ans.
La pollution atmosphérique, un danger pour le système endocrinien reproducteur
La pollution atmosphérique interfère donc négativement en retardant le bon fonctionnement des cycles réguliers au début de l’âge adulte. L’étude démontre que les femmes les plus touchées sont celles qui vivent au nord-est et à l’ouest du pays.
Selon le docteur Shruthi Mahalingaiah, gynécologue obstétricien à l’École de médecine de l’université de Boston, on peut expliquer l’impact de la pollution sur la conformité des cycles par l’existence de polluants dans les particules fines (MP2,5). Ces derniers ont un rôle qui perturbe le système hormonal. En tenant compte de tous ces résultats, cela prouve que les émissions nocives de particules fines peuvent affecter les hormones endocriniennes autant chez la femme que chez l’homme.