Selon une récente étude, présentée au congrès de l’ASN, pas moins de 10 millions de cas d’insuffisances rénales sont, chaque année, liés à la pollution par particules fines.
Des maladies rénales imputables aux particules fines
Il est question d’une étude américaine, présentée au congrès de l’ASN (American Society of Nephrologiy). Celle-ci démontre le lien entre des cas de maladies rénales et la pollution aux particules fines. Chaque année, ce serait environ 10,7 millions de cas qui seraient imputés à ce type de pollution. Quand on sait qu’aujourd’hui un décès prématuré sur six dans le monde est lié à la pollution, le constat n’étonne pas.
L’étude a été conduite par Benjamin Bowe, un chercheur au centre d’épidémiologie clinique du système de santé de Saint-Louis. Il avait déjà démontré que les particules fines étaient susceptibles de développer une insuffisance rénale chronique chez certaines personnes. Aujourd’hui, nul doute ne persiste, puisqu’il a été prouvé qu’elles causaient plus de 10 millions de cas chaque année.
L’urgence des négociations de la COP 23
Dans les travaux publiés récemment, les chercheurs ont étudié le lien entre le taux d’IRC attribuable à la pollution de l’air avec la charge mondiale de morbidité. Les données qui prennent en compte les années de vie des patients avec leur maladie rénale, et les risques de décès précoces qui leur sont attribuables, ont également été pris en compte. Ainsi, il est possible de mettre un nombre sur la question. Les résultats suggèrent que le taux de prévalence d’IRC évolue considérablement d’après la géographie. Certains pays d’Amérique centrale et d’Asie du Sud sont principalement concernés.
Ce lundi 6 novembre 2017, la COP 23 s’ouvre à Bonn, en Allemagne. Des négociations vont s’y dérouler et l’urgence climatique est au cœur du débat. Les maladies et les décès liés à la pollution ne cessent de s’accroître chaque année. Ainsi, l’urgence d’agir est toujours d’actualité pour l’ensemble des pays.