En mer de Chine, la marée noire provoquée par le naufrage d’un tanker iranien ne cesse de gagner du terrain. La faute incombe en grande partie aux courants marins et aux vents forts. Les côtes de plusieurs pays sont aujourd’hui grandement menacées.
La marée noire gagne du terrain
Peu après le naufrage du Sanchi, la marée noire atteignait 100 kilomètres carrés, mais aujourd’hui le bilan est bien plus lourd. Quatre jours après le naufrage du pétrolier, et près d’une semaine après l’incendie qui avait débuté suite lors d’une collision, la marée noire provoquée en mer de Chine a déjà triplé en taille. Les images tirées des satellites montrent trois nappes d’hydrocarbures. Elles mesurent au total 332 kilomètres carrés selon les données transmises par le gouvernement chinois.
Les images aériennes de la marée noire à ses débuts :
Le navire gît actuellement à 115 mètres de profondeur. Les trente-deux marins à son bord sont tous décédés dans la collision. Et la biodiversité sous-marine connaît là l’une des pires catastrophes de son histoire.
Une marée noire d’une ampleur exceptionnelle
Malgré des prévisions encourageantes, le navire a tout de même fini par couler au large de Shanghai après avoir brûlé durant une semaine entière. C’est le pire scénario envisagé dans ces circonstances. En effet, le tanker transportait des hydrocarbures légers (136 000 tonnes), mais aussi une cargaison de 1 000 tonnes de diesel destinée à faire tourner les machines du tanker.
Aujourd’hui, les forts courants marins tout comme les conditions météorologiques (et notamment le vent) poussent les nappes d’hydrocarbures vers les côtes japonaises et sud-coréennes. Mais ces deux phénomènes aident également la marée noire à s’étendre toujours plus. Les conséquences finales de cette catastrophe sont encore inconnues et difficilement prévisibles. Une chose est cependant certaine : nul naufrage n’avait entraîné l’écoulement d’une si importante quantité d’hydrocarbures.