Les informations divulguées par l’association Paris en Selle et son observatoire de plan vélo mis en place en 2015 laissent penser que la mairie de Paris est en retard dans le projet de Vélip’ parisien sur les pistes cyclables. Sur les 120 km de voies attendus avant 2020, à peine 12 % ont été construits.
D’énormes sommes d’argent investies, mais les difficultés techniques persistent
63 millions d’euros ont été déboursés pour construire des pistes cyclables et 30 millions ont été alloués à la création de voies à double sens sur des routes de la capitale limitée à 30 km/h. Pour l’observatoire, la mairie de Paris a abandonné la construction de 17 % des aménagements prévus à la base dans le plan vélo partagé. Ce dernier visait à créer un réseau d’au moins 1 000 km parmi lesquels 119 km d’infrastructures nouvellement crée à l’horizon 2020.
Le résultat de ce retard montre bien que les objectifs n’ont pas été atteints : des stations totalement vides, des difficultés techniques et des problèmes pour joindre le service d’assistance technique. Devant ces dysfonctionnements, les dirigeants du Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole qui rassemble 67 collectivités ont reconduit dans un communiqué leur exigence.
Des dédommagements attendus pour les usagers
Pour résoudre ces problèmes, le Syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole a exigé que les équipes de Vélib soient doublées, ils menacent de représailles tout retard qui sera observé. Les abonnés recevront 3 heures de crédits pour donner plus de poids à cette action. Un rabais de 50 % devra aussi être appliquée sur les mensualités de janvier, février et mars pour les nouveaux usagers.
Pour marquer leur mécontentement à l’annonce d’un déploiement optimal en avril 2018, les usagers ont partagé leurs expériences négatives sur les réseaux sociaux. Une pétition a ainsi réuni près de 2 430 signatures. Pour les auteurs de cette dernière, les compensations proposées ne sont pas suffisantes.