Le Parlement européen devait se prononcer hier, mardi 16 janvier, sur l’avenir de la pêche électrique. Le verdict a été rendu : les eurodéputés ont voté contre cette pratique.
Une décision attendue depuis longtemps pour la pêche durable
Le Parlement européen a pris hier une décision attendue depuis un long moment. Un amendement interdisant la pratique de la pêche électrique a été adopté. Les eurodéputés en ont même fait l’annonce sur Twitter, en se félicitant de cette grande « victoire » en faveur de l’environnement, la biodiversité ainsi que la pêche durable.
La décision vient de tomber: nous avons trouvé une courte majorité pour interdire la pêche électrique dans les eaux européennes.
Très belle victoire pour l’environnement et pour une pêche durable pic.twitter.com/cFByDNzv6r— Marc Tarabella (@marctarabella) 16 janvier 2018
Ces derniers ont donc majoritairement décidé de s’opposer à la dérogation proposée par la Commission européenne. Cette dernière souhaitait autoriser la pêche électrique en mer du Nord, là où elle était déjà permise à titre expérimental depuis 2007. Source de nombreux conflit, ces dérogations étaient également largement remises en question par les pêcheurs et scientifiques.
Des dégâts importants qu’il était temps de stopper
La pêche électrique était vivement critiquée pour les dommages qu’elle causait à la biodiversité. En plus d’appauvrir les fonds marins, cette pratique engendrait des blessures considérables aux poissons. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle était jugée cruelle par ses opposants. Les poissons qui remontaient dans les filets présentaient des traces de brûlure, des déformations du squelette et des ecchymoses faisant suite à l’électrocution.
Par ailleurs, la pêche électrique était interdite en Europe depuis l’année 1998. Un règlement qui favorisait la conservation des ressources marines empêchait cette pratique. Pourtant, en 2007, des dérogations ont été octroyées à titre expérimental. Dès lors, des pêcheurs la pratiquaient à nouveau, et souvent outrageusement. L’amendement voté constitue une étape de plus sur un parcours législatif long pour l’Union européenne. Et ce chapitre n’est pas encore clos puisque le Parlement doit mener de nouvelles négociations avec la Commission et les États membres pour établir un compromis final.